Le Conseil national de la transition a adopté le 18 janvier dernier la Loi portant sur un nouveau redécoupage administratif de Conakry. Dix nouvelles communes urbaines ont été créés dans le Grand Conakry: les communes de Ratoma, Lambanyi, Sonfonia issues de la commune de Ratoma; les communes de Matoto, Gbessia, Tombolia issues de la commune de Matoto; les communes de Dubréka et Kagbelen issues de la commune de Dubréka; les communes de Maneah et Sanoyah issues de la commune rurale de Maneah. Comme il fallait s’y attendre, ce redécoupage administratif a été diversement apprécié et commenté par des acteurs politiques du pays. Le président du PEDN, Lansana Kouyaté, a salué cet acte posé, à l’initiative du ministère de l’administration du Territoire et de la Décentralisation. Pour lui, cela permettra de rapprocher les citoyens de leur administration. Abdoulaye Bah de l’UFDG a lui aussi réagi à cette scission des communes de Conakry. Contacté lundi par nos confrères d’Africaguinee, l’ancien président de la delegation spéciale de Kindia a déclaré que sur le plan juridique, le CNT n’est pas habilité à voter cette loi.
“Même si la commune de Ratoma est scindée en dix communes, cela ne fera pas perdre à l’UFDG ses militants », fait observer ce proche de Cellou Dalein Diallo.
Au lendemain de sa prise du pouvoir,  le colonel Mamadi Doumbouya a promis et juré d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives, présidentielle).  Des elections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition (président de la transition, CNRD, CNT, Gouvernement) ne sera candidat. Un accord a été trouvé avec la CEDEAO sur une durée de 2 ans à partir de janvier 2023. Mais depuis un certain temps, des acteurs sociopolitiques soupçonnent, à tort ou à raison, les tombeurs d’Alpha Condé d’avoir un agenda caché et de vouloir s’accrocher au pouvoir contre la volonté de la majorité des Guinéens.
Kèfina Diakité 
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