Après l’échec de la  médiation des leaders religieux, les Forces vives de Guinée reconstituées autour du RPG Arc-en-ciel, de l’UFDG, de l’UFR et du FNDC dissous ont appelé à manifester pacifiquement ce mercredi 10 mai aussi bien dans le grand Conakry qu’à l’intérieur du pays pour protester contre la façon dont la transition est conduite par le tombeur d’Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya. Ce mot d’ordre a été largement suivi dans la commune de Ratoma, notamment le long de la route Le Prince. À maints endroits, l’on a assisté à de violents affrontements entre jeunes manifestants et les forces de sécurité (gendarmes, policiers), à coups de projectiles et de gaz lacrymogènes. Les boutiques et magasins sont restés fermés dans cette commune considérée à juste raison comme le fief de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Sur l’autorité Fidel Castro, en dépit de l’appel du RPG Arc-en-ciel et de l’UFR, le mot d’ordre des Forces Vives de Guinée aura été peu suivi, tout comme dans les chefs-lieux de certaines régions administratives (Boké, Kindia, Faranah, Kankan, N’zérékoré). À Labé, la capitale de la Moyenne Guinée, c’est une journée ville morte qui a été observée en lieu et place des manifestations de rue. Comme beaucoup le craignaient, selon des sources médicales, deux cas de morts et des blessés auraient été enregistrés. Des morts qui viennent allonger la liste des victimes des manifestations sociopolitiques à Conakry.Ces dernières années,  la plupart des marches annoncées pacifiques se sont terminées dans la violence, avec des cas de morts et de blessés. Sans oublier les destructions de biens publics et privés. Espérons vivement que les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques représentatifs finiront par accepter de s’asseoir autour de la table du dialogue pour discuter sereinement des sujets d’intérêt national pour nous sortir de cette situation de crise qui n’a que trop duré. Les manifestations de rue ne sauraient être la solution  aux problèmes qui se posent à la Guinée au triple plan politique, économique et social.
Kèfina Diakité 
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