La médiation des leaders religieux censée rapprocher les positions ne semble pas couronnée de succès pour le moment. Les Forces vives de Guinée reconstituées autour du RPG Arc-en-ciel, de l’UFDG, de l’UFR et du FNDC dissous comptent organiser à partir de demain  mercredi 10 mai une série de manifestations aussi bien dans le grand Conakry qu’à l’intérieur du pays pour protester contre la façon dont la transition est conduite par le tombeur d’Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya. Une situation  qui suscite des craintes légitimes chez les pauvres citoyens qui ont trop souffert des manifestations de rue. Ces dernières années,  la plupart des marches annoncées pacifiques se sont terminées dans la violence, avec des cas de morts et de blessés. Sans oublier les destructions de biens publics et privés. De là à penser que certains acteurs sociopolitiques  font des manifestations de rue un fonds de commerce, il y a un pas que les chauds partisans du CNRD ont franchi avec empressement. Ils vont jusqu’à  imputer une part de responsabilité aux organisateurs des manifestations de rue et aux parents. Pour eux, les partis politiques guinéens refusent de jouer pleinement leur rôle dans l’éducation de leurs militants. Nombreux sont les parents aussi qui ont fait le choix de démissionner dans l’éducation de leurs enfants qu’ils ne maîtrisent plus. Pendant les manifestations organisées dans le grand Conakry, l’on peut voir des adolescents dans la rue  et  prêts à en découdre avec les agents des forces de défense et de sécurité. Que l’on sache donc raison garder pour éviter à notre pays un saut dans l’inconnu. Les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques représentatifs seraient bien  inspirés de se faire violence et d’accepter de s’asseoir autour de la table du dialogue pour discuter sereinement des sujets d’intérêt national pour nous sortir de cette situation de crise qui n’a que trop duré.
Kèfina Diakité 
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