La destruction du domicile privé de l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo est au centre des abus pointés par le rapport 2022 du département d’Etat américain sur les droits humains. Dans la note consultée par Africaguinee.com, il est fait mention que le CNRD a « démoli la maison de Cellou Dalein Diallo » alors que l’affaire était pendante en justice. Le rapport n’occulte pas le cas de Sidya Touré qui a été également expulsé par la junte.
« En février, le CNRD a lancé une opération de récupération de propriétés appartenant à l’État, saisissant plusieurs propriétés considérées comme appartenant à l’État et, dans plusieurs cas, démolissant les bâtiments. Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée et Sidya Touré, président de l’UFR, faisaient partie de ceux dont les résidences ont été saisies.
Les deux dirigeants politiques ont tous fait valoir qu’ils disposaient de documents confirmant qu’ils avaient légalement acheté leurs biens respectifs et ont engagé une action en justice contre les saisies. Alors que l’affaire de saisie était pendante devant le tribunal, le CNRD a démoli la maison de Cellou Dalein Diallo le 26 mars », mentionne le rapport consulté par votre quotidien électronique.
Le département d’Etat signale aussi des cas d’ingérence arbitraire ou illégale dans la vie privée. La Charte de transition prévoit que le domicile est inviolable, que le secret de la correspondance est garanti à tous les citoyens et que ces droits ne peuvent être violés que dans les cas prévus par la loi, a rappellé Washington.
Contrairement à cette disposition légale, indique le rapport, la police aurait ignoré les procédures légales dans la poursuite de suspects, y compris lorsque cela servait les intérêts personnels des autorités. « Les autorités ont parfois expulsé des personnes de leur domicile sans autorisation légale, volé leurs effets personnels et exigé le paiement de la remise de leurs effets. Le gouvernement aurait continué d’arrêter ou de punir des membres de la famille pour des infractions présumées commises par des proches », dénonce les États-Unis.
Selon toujours le rapport, le CNRD, acronyme de la junte, a convoqué des individus sans motif. « Les autorités auraient également fait un usage excessif de la force lors des arrestations », accuse Washington.
Source : NET AFRIQUE