Le 10 juin dernier, on le sait, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), que dirige désormais Oumar Sylla alias Foniké Menguè, a annoncé une manifestation citoyenne et pacifique pour le jeudi 23 juin à Conakry. C’était à travers une déclaration publiée dans la presse. Ce mouvement qui  s’est particulièrement distingué, du 3 avril 2019 au 5 septembre 2021,  dans le combat contre le 3ème d’Alpha Condé, exige du CNRD la satisfaction de certaines de ses revendications: publication de la liste des membres du CNRD, la déclaration des biens des membres du gouvernement et du CNRD, un retour rapide à l’ordre constitutionnel, le respect des droits de l’homme, etc. Depuis cette annonce faite par le FNDC, des entités politiques continuent de réagir, les unes pour désapprouver toute idée de marche, les autres pour apporter plus ou moins clairement leur soutien à Foniké Menguè et Cie.
La dernière réaction en date est celle de la Convergence pour la Renaissance Démocratique (CORED) qui, lors d’une réunion qui s’est tenue ce mercredi 15 juin 2022 à son siège à Dixinn Bora, a apporté son soutien à cette marche projetée qui fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya.
Dans une déclaration lue par Dr M’Bemba Traoré, la CORED dit déplorer ” le silence que le CNRD et le gouvernement ont volontairement entretenu vis-à-vis de tous les mémorandums et déclarations à eux adressés, exprimant les propositions de la CORED sur la durée de la transition, le chronogramme, le cadre de dialogue, la désignation d’un médiateur de la CEDEAO et la participation des partenaires techniques et financiers. Il en est de même des violations récurrentes de la charte de la transition par les autorités de la transition et les restrictions des droits politiques et publics ».
En plus de la CORED, il y a d’autres entités politiques qui ont annoncé à ce jour qu’elles sont prêtes à accompagner le FNDC. C’est le cas par exemple de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et de l’UFR de Sidya Touré.
Quant au RPG Arc-en-ciel, au PEDN et au Bloc libéral, ils disent ne pas être favorables à l’organisation des manifestations de rue qui pourraient être émaillées de violences.
Kèfina Diakité 
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