Ces quatre derniers jours, la tension était très vive à Kamsar où les femmes ont érigé des barricades et bloqué la circulation du train minéralier, en guise de protestation contre le manque de courant dans leur localité. Le Kountigui de la Basse Côte, Elhadj Sékhouna Soumah et les autorités régionales et préfectorales de Boké ont dû faire le déplacement pour jouer les sapeurs-pompiers et ramener les manifestantes à de meilleurs sentiments, apprend-on.

Selon des sources dignes de foi, après des négociations serrées entre les différents protagonistes de la crise, la circulation routière a finalement repris ce soir (jeudi 18 novembre), pour le plus grand bonheur des usagers qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Des promesses ont une nouvelle fois été faites. Espérons qu’elles seront respectées à la lettre pour éviter de revivre cette situation déplorable. Pour cette fois-ci, l’on peut dire qu’il y a eu plus de peur que mal.

Il faut dire que des émeutes de courant sont fréquentes dans cette cité industrielle relevant de la préfecture de Boké où évoluent depuis des décennies de nombreuses sociétés minières. Les habitants des localités impactées par l’exploitation minière en Guinée (Boké, Boffa, Siguiri, Kouroussa, Mandiana, Kindia, Télimélé, etc.) ne ratent plus aucune occasion pour battre le pavé ou organiser des manifestations plus ou moins violentes pour se faire entendre des autorités et attirer l’attention sur leurs conditions de vie et de travail. Une situation qui devrait interpeller le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, président du CNRD, président de la Transition, chef de l’Etat, chef suprême des Armées.

Kèfina Diakité

 

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