Invité dans l’émission “Les GG” d’Espace FM de ce lundi 18 mars 2024, Ibrahima Abé Sylla, ancien ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, s’est prononcé sur les problèmes liés  à la production et à la distribution du courant électrique au pays du général Mamadi Doumbouya.
“Le test fait à Labé et à Mali était complètement achevé et pouvait ravitailler tout le Fouta. En Base Côte, même chose parce qu’on avait déjà fini Boké et tous ses environs. Aujourd’hui en termes de solutions il faut redémarrer la centrale thermique K3 de Kaloum qui a 40 mégawatts. Si les autres centrales telle que K1, K2 ainsi que Kipé, on peut s’en passer sans ce bateau central thermique. Parce qu’en termes de coût, on ne peut pas comparer parce ces centrales appartiennent à l’État et il suffit juste de chercher le carburant. Et ce qu’il faut retenir, c’est que cette crise est provoquée pour juste faire venir le bateau qui sera très coûteux pour le pays…Pendant mon temps passé à la tête de ce département, ce bateau coûtait 8 millions de dollars par mois. Et ça c’est trop quand vous regardez le budget guinéen. Et tout ça, c’est parce qu’ils avaient arrêté deux autres centrales qui appartenaient à l’État, Kaloum 1 et 3 parce que tout simplement il y avait des petites choses à réparer. À notre arrivée, on a pu redémarrer et ça donnait bien. Cela a donc permis de donner la force réelle en stabilisant non seulement le réseau, mais ça pouvait produire pas mal aussi d’énergie jusqu’à 30 à 35 mégawatts. Ceci dit, l’ensemble de ces productions était de telle sorte que l’on pouvait couvrir l’ensemble des besoins du Gouvernement et de l’État guinéen”, a-t-il indiqué.
Parlant de la situation particulière de Kindia, le président du parti NGR a fait part de son étonnement.
“La situation de Kindia m’a étonné, le fait d’avoir entendu dire qu’ils sont en manque de production d’énergie. C’est pourquoi tout ça reste à vérifier parce qu’on avait lancé le problème de réhabilitation des deux ou trois petits barrages, (Kinkon, Banéa, Garafiri). Normalement ça devrait suffire pour cette région, parce qu’au de-là ils sont sur la ligne 110 qui va jusqu’à Mamou. C’était stupide à mon arrivée à la tête de ce ministère, d’avoir un bateau alors que tu as suffisamment de production sur place. Cela m’a mis mal à l’aise et il fallait faire partir ce bateau parce c’était également émaillé de fraude depuis la conception du contrat. Ce qui était fuselé était trop quand on a fait des calculs”, a fait savoir Ibrahima Abé Sylla.
Kèfina Diakité 
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