A partir de demain mardi 14 septembre, le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, va entamer une série de rencontres avec les forces vives de la nation en vue d’une transition apaisée et consensuelle.
Du mardi 14 au vendredi 17 septembre, le nouvel homme fort de Conakry et ses hommes recevront tour à tour les leaders des partis politiques ; 5 représentants de chacune des 4 coordinations régionales ; les chefs des différentes confessions religieuses ; les présidents des organisations de la société civile ; les représentations des missions diplomatiques ; les représentations des associations des Guinéens de l’Etranger ; les patrons des différentes sociétés minières implantées en Guinée ; les présidents des différentes organisations patronales ; les banques primaires et des structures de micro-finance ; les représentants des différentes centrales syndicales.
Mais pour beaucoup d’observateurs ayant tiré les leçons de la très mouvementée parenthèse CNDD, avec ses ‘’Dadis Show’’ à la télévision nationale, il serait souhaitable que les nouvelles autorités se fassent violence pour séparer le bon grain de l’ivraie. Car, dans ces genres de rencontres, ce sont le plus souvent les partis ‘’cabine téléphonique’’, se résumant pratiquement au leader et à sa petite famille, qui se mobilisent fortement pour polluer littéralement l’atmosphère ou défendre bec et ongles leurs intérêts personnels. Même cas de figure pour les plateformes de la société civile dont la plupart se sont décrédibilisées ces dernières années en se transformant en relais des formations politiques.
Les partis politiques représentatifs ou ayant des sièges devraient être privilégiés lors de la mise en place du futur gouvernement d’union nationale. Les partis politiques sans siège ou qui s’identifient uniquement à leurs leaders n’auront pas à se plaindre lorsqu’ils seront mis à l’écart. La réussite des consultations nationales voulues par le CNRD est à ce prix. Préférons donc la qualité à la quantité pour aller de l’avant et sortir enfin la Guinée de la calamiteuse situation dans laquelle elle se trouve depuis son indépendance acquise le 2 octobre 1958.
Kèfina Diakité