Sans surprise, au terme du congrès extraordinaire de l’Union des forces républicaines (UFR) qui s’est tenu vendredi 30 mai 2025, l’ancien Premier ministre Sidya Touré a été réélu à la tête du parti avec 94,48 % des voix. Un congrès qui aura été ‘’boudé’’ par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), le département de tutelle des partis politiques et la mairie de Matam, où se trouve le siège de la formation politique. Ce qu’a dénoncé fermement Bakary Goyo Zoumanigui, 1er vice-président de l’UFR. « Je voudrais remercier les congressistes qui ont massivement apporté leur suffrage. Le prochain congrès se tiendra dès que Sidya Touré sera de retour au pays. Retournons à nos bases, le parti compte sur vous, le travail doit se poursuivre sur le terrain », a-t-il indiqué, tout en exprimant sa profonde déception face à ce qu’il considère comme une manœuvre d’exclusion politique. « Vous avez tous constaté l’absence du ministère de l’Administration du territoire, qui est censé veiller au bon déroulement des congrès des partis politiques. La délégation spéciale de la commune de Matam n’a pas non plus daigné envoyer un représentant. », relève le vice-président de l’UFR. « Lors de l’évaluation des partis, ils ont prétendu que l’UFR ne disposait que de 17 fédérations, alors qu’à Conakry seulement, nous en avons 27, et 50 à l’intérieur du pays. Ils ont aussi affirmé que nous n’avions pas de compte bancaire, alors que nous avons un compte actif depuis le 1er mars 2008. Enfin, ils ont dit que les membres fondateurs n’avaient pas signé le procès-verbal de création du parti, alors que ces documents sont bien archivés au ministère…Nous ne savons pas ce qui se cache derrière cette stratégie, mais l’UFR prend l’opinion à témoin. Vous avez vu comment notre congrès s’est déroulé. Nous comptons sur la presse libre pour informer l’opinion nationale et internationale », a fait savoir Bakary Goyo Zoumanigui, 1er vice-président de l’UFR.
Kèfina Diakité