Ces dernières années, force est de reconnaître qu’il y a eu beaucoup de victimes pendant les manifestations politiques contre le régime d’Alpha Condé. Depuis le 5 septembre, c’est le colonel Mamadi Doumbouya et ses camarades du Comité national du Rassemblement pour le Développement qui sont aux commandes du pays.
Ce samedi 23 octobre 2012, une délégation dudit Comité conduite par Mohamed ‘’Lion’’ Bangoura a rencontré les familles des victimes de ces manifestations à la mosquée turque de Bambéto. C’était en présence des représentants des coordinations régionales de notre pays.
« J’implore le Bon Dieu pour qu’il pardonne tous nos morts. Effectivement, il y a eu des morts mais il y a la justice. Mais il n’y a pas de pardon sans justice. Les personnes qui sont mortes n’ont pas souhaité partir maintenant, c’étaient des futurs cadres de ce pays, c’étaient des futurs présidents de ce pays, c’étaient des grands ingénieurs qui devaient être dans ce monde mais ils sont tous partis. Donc, c’est pour vous dire que le président de la République, colonel Mamadi Doumbouya, pense bien que tout le peuple de Guinée doit s’unir et se donner la main pour l’unité et la réconciliation nationale. », a déclaré l’émissaire du CNRD, Mohamed ‘’Lion’’ Bangoura.
Quant à Elhadj Ousmane Baldé, connu sous le sobriquet de ‘’Sans Loi’’, il a humblement demandé aux familles des victimes d’accepter le pardon en ces termes : « C’est quelqu’un qui n’a rien fait qui vous demande pardon aujourd’hui. Il était présent, il a tout vécu. C’est pourquoi ils ont pris leur responsabilité. Aujourd’hui, nous lui demandons de faire un partage équitable entre tous les fils et filles de ce pays…On n’était plus dans un État et dans un Gouvernement. Nous demandons à Mamadi Doumbouya, le président de la transition, de redresser le pays pour que chaque Guinéen se sente mieux et que personne ne soit lésé…Très longtemps, il y a une partie qui est marginalisée, battue et même tuée. ».
Le porte-parole des différentes coordinations régionales, Gnouma Sory Leno, a par sa part dit ceci : « il y a eu trop de victimes. Nous avons tous subi, toutes les familles ont été victimes…Je voudrais rappeler une chose, la justice ce n’est pas seulement ceux qui ont été victimes pendant ces régimes de tuerie, de bastonnade ou de d’emprisonnement. La justice c’est aussi la manière par laquelle notre pays est géré. Aujourd’hui, nous constatons dans ce pays qu’il y a grands et des petits Guinéens. Nous constatons qu’il y a des Guinéens qui ont droit à la justice et d’autres qui n’en n’ont pas droit. Nous constatons dans ce pays qu’il y a des gens qui ont droit aux richesses de ce pays et d’autres n’ont pas droit et ça c’est de l’injustice aussi. »
Kèfina Diakité