Interpellé par les animateurs de l’émission ‘’On fait le Point’’ de la RTG, sur le non retour à l’ordre constitutionnel le 31 décembre dernier, comme c’était prévu dans l’’accord dynamique conclu avec la CEDEAO, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a dit lundi 27 janvier 2025 tout le mal qu’il pense de l’ancien fichier électoral qui aurait déjà causé la mort de 200 Guinéens. 

« L’homme propose Dieu dispose, ça c’est une réalité connue de tout le monde. La volonté d’aller dans cette direction s’est manifestée, a été actée par écrit. Mais pour des raisons diverses, le départ a été pris avec beaucoup de lenteur, les mesures pour vraiment mettre les choses en place, c’est-à-dire les structures et les moyens n’ont pas été faits avec diligence. Pour donner un exemple, ce n’est qu’avec mon arrivée comme Premier ministre, Chef du Gouvernement qu’un mois et demi plus tard que la coordination du PN-RAVEC a été désignée. Or c’est l’élément déclencheur du processus. Bien entendu, il y avait des travaux préliminaires qui étaient engagés mais l’absence du coordinateur n’avait pas permis de se lancer effectivement à fond dans ce travail…L’objectif que le président avait indiqué pour l’année 2024 c’était au 31 décembre c’est l’organisation du référendum, on a connu quelques difficultés, qui nous ont fait perdre 1 mois et demi, 2 mois, parce que les kits qui devraient servir pour le fichier électoral n’ont pas été perçus à temps et d’ailleurs une mission expresse comprenant le ministère de l’Administration du Territoire et les différents responsables de son département partent à Dubaï pour régler définitivement cet aspect pour nous permettre disons de rattraper le retard», a martelé le chef du gouvernement de transition. Et à propos de l’ancien fichier, le locataire du Palais de la Colombe a été on ne plus clair : «Je vais vous dire franchement. Ceux qui disent, utilisez l’ancien fichier pour aller vite, pour aller à la catastrophe. L’ancien fichier qui a déjà conduit à 200 morts. Les protagonistes de cette tragédie se retrouvent aujourd’hui ensemble pour utiliser ce qui a amené à ce que 200 enfants de ce pays périssent. Est-ce responsable? Le nouveau fichier rentre en ligne de compte, parce que nous ne voulons pas recréer les mêmes faits qui ont amené à ce que le pays quelques années après se retrouve dans une dynamique de crise institutionnelle qui a amené à une transition. Il faut que les gens soient responsables…

 

Kaba Kankoula

Facebook Comments Box