Les Forces vives de Guinée (FVG), dont sont membres les trois grandes formations politiques du pays (RPG Arc-en-ciel du professeur Alpha Condé, UFDG de Cellou Dalein Diallo, UFR de Sidya Touré) ne semblent pas prêtes à relâcher la pression sur le CNRD et son président, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, qu’elles accusent, à tort ou à raison, d’avoir foulé au pied les droits de l’homme et de vouloir s’accrocher au pouvoir contre la volonté de la majorité des Guinéens. Dans une déclaration rendue publique, ces acteurs sociopolitiques projettent d’organiser une manifestation dite pacifique le 05 septembre prochain dans le Grand Conakry. Un jour qui, on le sait, marque l’An 3 de la prise du pouvoir par le CNRD.
« Les Forces Vives de Guinée se réjouissent du succès des manifestations organisées par nos compatriotes résidant à Paris, Bruxelles et New York, et les félicitent chaleureusement pour leur remarquable mobilisation en soutien à la lutte que nous menons pour la libération de Foniké Menguè et Billo Bah, ainsi que pour le strict respect, par la junte, de toutes les dispositions de la Charte de la Transition, y compris celles interdisant la participation des membres du CNRD, du CNT et du Gouvernement aux élections », ont fait savoir les FVG. Avant d’inviter « l’ensemble des Guinéens à se mobiliser pour exiger également la justice pour toutes les victimes ‘’innocentes’’ du CNRD, la restauration des libertés publiques, l’abandon des poursuites judiciaires fantaisistes contre les leaders politiques et les acteurs de la société civile ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024, conformément aux engagements pris à cet égard. » Dans ce cadre, les Forces Vives de Guinée décident « d’organiser une manifestation pacifique le 05 septembre prochain dans le Grand Conakry et invitent tous les militants pro démocratie à participer massivement, avec la plus grande combativité, à cette manifestation…Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage ». Mais il faut rappeler que le 12 août dernier, leur mot d’ordre de ‘’ville morte’’ a été ignoré par la majorité des habitants du Grand Conakry.
Kèfina Diakité