Dr Fodé Oussou Fofana, le vice-président chargé des Affaires juridiques de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a mis à profit l’assemblée générale de son parti qui s’est tenue samedi 17 août 2024 pour se prononcer sur les spéculations faisant état d’une possible candidature de l’actuel président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, à la prochaine présidentielle en Guinée.
« On a vu le capitaine Dadis, que j’ai connu, qui est venu et a dit clairement que je ne suis pas assoiffé du pouvoir, je suis venu pour organiser des élections, je n’aime pas le pouvoir. Cet homme-là, on est venu avec beaucoup d’argent, il a dit qu’il n’aime pas, il dit j’aime ce pays, j’aime rentrer dans l’histoire par la grande porte. Mais capitaine Dadis n’est pas Dieu, c’est un être humain. Les gens sont venus le voir pour dire tu ne peux aller, il faut te présenter. Malheureusement, il a dit ce qu’il ne devait pas dire : ” je veux enlever ma tenue pour me présenter”. Quand il a dit ça, cette phrase-là n’était pas bien, tous ceux qui ont été à l’origine de ça, tous ces Guinéens sont encore dans le pays, ils sont capables de sortir dans des véhicules, c’est les mêmes personnes qui sont en train de pousser le général Doumbouya à faire la même chose que le capitaine Moussa Dadis, la même chose qu’Alpha Condé. Qu’est-ce qu’on n’a pas créé ici comme mouvement de soutien. Dans quelques jours, les mêmes Guinéens vont encore créer des mouvements de soutien, ils ont commencé à préparer les esprits pour dire ce que l’homme n’a pas dit », a cru devoir rappeler Dr Fodé Oussou Fofana. Et d’ajouter : « En attendant, il ne faut pas accuser le général Mamadi Doumbouya, il ne faut pas lui prêter des intentions parce qu’il n’a pas dit qu’il va renoncer à sa parole d’honneur. Je suis convaincu et ça m’étonnerait en tant que militaire qui sait que la parole donnée est sacrée, je ne pense pas qu’il va accepter de renoncer à cette parole…Ce que je souhaite au fond de moi-même, que le général Doumbouya accepte d’organiser les élections pour mettre à la tête de ce pays-là, celui que les Guinéens vont choisir, quelle que soit la personne pour qu’il puisse rester dans l’esprit des Guinéens de génération en génération. S’il veut revenir après deux ou trois mandats, je suis convaincu certainement que les Guinéens comprendront mais aucun Guinéen ne comprendra s’il renonce à la parole sacrée ».
Reste à savoir maintenant si ces préoccupations seront prises en compte par ceux qui président aux destinées de la Guinée depuis le 5 septembre 2021, le jour où le professeur Alpha Condé a été évincé du pouvoir. Attendons de voir.
Kèfina Diakité