Les fidèles musulmans de Guinée, à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier, ont célébré dimanche 16 juin 2024 l’Aïd el Kébir ou Fête de Tabaski.
C’est à Kankan, sa ville natale, que le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, s’est acquitté de son devoir religieux à la Grande mosquée de la capitale de la Haute Guinée. Dans les sermons des imams, il a été essentiellement question de la sensibilisation des braves populations sur l’importance de la foi dans la vie du musulman, la promotion de la paix et du vivre-ensemble. Mais cette année, cette fête s’est célébrée aux quatre coins de la Guinée dans un contexte économique particulièrement difficile. Les chefs de ménages ont dû se saigner financièrement ou s’endetter pour faire face aux dépenses inhérentes à la célébration de cette grande fête musulmane. Parmi ces dépenses, l’on peut citer notamment l’achat des habits et des chaussures de fête; l’achat du bétail (mouton, chèvre, boeuf) à immoler pour perpétuer le sacrifice d’Abraham (Paix et Salut sur Lui), le repas de fête ou encore les frais de déplacement pour les salutations d’usage chez les parents, les beaux-parents ou les connaissances. Sans oublier ce qui attend ces nombreuses personnes qui préfèrent quitter Conakry pour aller célébrer la fête de Tabaski dans leurs villages et villes d’origine, avec tous les frais que cela engendre en ces temps de vaches maigres. C’est certainement à cause de ce déplacement massif des citoyens de la capitale vers les localités du pays profond que le ministère du Travail et de la Fonction publique a cru devoir déclarer le lendemain de la fête jour férié sur toute l’étendue du territoire national. Dans certaines villes, les activités liées à la célébration de la fête de Tabaski s’étendent pratiquement sur trois jours. C’est le cas par exemple de Kankan où s’organise à cette occasion la grande Mamaya qu’aucun ressortissant n’aimerait se faire conter.
Kaba Kankoula
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