Lors d’un meeting qu’il a tenu le samedi 1er juin à Eindhoven (Pays-Bas), Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a révélé entre autres le contenu de l’échange téléphonique qu’il a eu avec Amadou Oury Bah sous le nom de Bah Oury, suite à la nomination de ce dernier au poste de Premier ministre, chef du Gouvernement par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
“Je vais juste vous rappeler qu’avec Bah Oury, on avait un contentieux. Lorsqu’il a été nommé Premier ministre, j’ai voulu qu’il comprenne qu’on n’a pas les yeux rivés sur ce contentieux. Je l’ai appelé pour le féliciter en lui disant je sais qu’il sait ce qu’il y a lieu de faire. On s’était battu ensemble pour la défense des mêmes valeurs. Je lui ai dit que je compte sur lui pour prendre les mesures qui conviennent pour contribuer au triomphe des valeurs qu’on a défendues ensemble. Au parti, on s’est dit qu’on ne va pas juger Bah Oury par rapport à notre contentieux. On ne peut pas aussi juger un homme public par rapport à son passé mais par rapport aux actes qu’il pose, par rapport à la cohérence ou à la conformité de ses actes aux attentes de la population qu’il est censé connaître », a fait savoir l’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté. Et d’ajouter: “Aujourd’hui, nous sommes dans cette attente mais déjà, les premières prises de position qu’il a faites ne nous rassurent pas parce que j’avais dit que la politique ne se définit pas à la primature. C’est qu’on lui reproche, c’est d’appuyer ce qui est décidé en dehors de lui et ce qui ne correspond pas à nos attentes. Parce que, essayer de valider, de justifier le retrait des agréments de la presse, du report sine die des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ce n’est pas ce que nous attendons de lui. Pour l’instant, il ne s’en prend pas à l’UFDG mais les prises de position politique ne correspondent pas pour l’instant à nos attentes”.
Pour le chef de file de l’UFDG, candidat sérieux à la succession du général Mamadi Doumbouya à la présidence de la République de Guinée, le Premier ministre Bah Oury a encore le temps de rectifier le tir.
Kèfina Diakité
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