Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars 2024, 5 membres d’une même famille, dont une nourrice, ont connu une fin tragique dans un incendie à Hafia 2, dans la commune de Dixinn, à Conakry.
Sous le choc, Thierno Sadou Bah, le père de famille éploré, revient ici sur ce drame: “Je me suis réveillé de façon brusque. Cela est dû au fait qu’habituellement mon garçon nous réveille à 4h du matin pour le petit déjeuner, mais aujourd’hui de la façon dont il a tapé la porte, j’ai compris qu’il y a quelque chose, ce n’est pas habituel. Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai vu les flammes. Ça avait déjà pris le salon et la chambre des enfants qui sont décédés-là. J’ai forcé de sortir, j’ai un garçon qui m’a aidé à sortir en me disant qu’il faut sortir parce que si je ne peux pas secourir quelqu’un au moins que moi je puisse me sauver. Je suis sorti et je me suis assis à regarder les flammes dévorer ma maison. Le bilan est lourd. J’ai perdu trois de mes enfants, deux filles et un petit garçon, mon tout chéri c’est mon papa. La première est décédée, elle est mon 3e geste, elle s’est mariée ça fait juste un an, sa jeune sœur de la 11e année, plus la femme de mon beau-frère et son bébé de 2 mois. On s’en remet à Dieu puisqu’il ne demande à personne, il fait ce qu’il veut quand il veut et comme il veut…Ça ne peut être qu’un court-circuit. On coupe le courant ça fait des va-et-vient . Certainement, il y a eu surtension. Je ne peux pas l’affirmer c’est une supposition puisque je dormais. Mais je sais qu’à un moment donné le courant était coupé. Est-ce que c’est à son retour que ça s’est passé ?”
Mr Bah n’a pas manqué de remercier les habitants de Hafia qui se sont mobilisés pour la circonstance pour secourir sa famille avant l’arrivée tardive des sapeurs-pompiers.
“On remercie les habitants de Hafia qui sont d’une solidarité exemplaire. On a appelé les pompiers jusqu’au petit matin, ce sont les jeunes de Hafia qui ont réussi à éteindre le feu. Malheureusement, on n’a pas pu sauver les cinq-là».
Kèfina Diakité
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