Le mardi 27 février 2024, le président de la transition,  le Général Mamadi Doumbouya, a nommé Amadou Oury Bah, connu sous le nom de Bah Oury, au poste de Premier ministre, chef du gouvernement, soit une semaine après la dissolution du Gouvernement Goumou. Un choix qui, comme il fallait s’y attendre, est diversement apprécié dans le pays. Si certains magnifient la formation académique  et le parcours politique du nouveau locataire du palais de la Colombe, d’autres le trouvent plutôt un peu trop proche du CNRD dont le président est accusé, à tort ou à raison, de vouloir s’éterniser au pouvoir.
Bah Oury est né en 1958 à  Pita en Moyenne Guinée. Il est parti au Sénégal avec son père à l’âge de 6 ans en 1964. Il y sera primé au concours général des lycées du Sénégal et raflera les meilleurs prix nationaux en Mathématiques, en Français, en Philosophie et en Histoire. Il  obtiendra  la mention très bien au baccalauréat série sciences mathématiques. Ce qui lui vaudra d’être épaulé par le président Léopold Sédar Senghor en lui octroyant une bourse pour la France où il fera de brillantes études en mathématiques supérieures. Il est  membre fondateur en 1990 de l’OGDH avec le doyen Thierno Madjou Sow, membre fondateur de l’UFD (Union des Forces Démocratiques de Guinée), avec le professeur Alfa Sow  en 1991 et membre fondateur de l’UFDG, une formation politique dont il a été exclu et qui est dirigée actuellement par Cellou Dalein Diallo. En 2008, dans le gouvernement Ahmed Tidiane Souaré,  BAH Oury sera nommé au poste de Ministre chargé de la Réconciliation Nationale, de la Solidarité et des Relations avec les Institutions. À ce titre,  il s’était battu pour obtenir du président Lansana Conté l’accord de dédommagement total des victimes de l’expropriation et destructions de biens de Kaporo-rails.
Avant sa nomination au poste stratégique de Premier ministre pour aider le président Mamadi Doumbouya à mener à bon port le navire de la transition guinéenne, Bah Oury présidait aux destinées du parti UDRG. La première tâche à laquelle son équipe va devoir  s’atteler c’est bien évidemment la résolution de cette préoccupante  crise sociale que  constitue la grève générale illimitée déclenchée le lundi 26 février 2024 par le Mouvement syndical emmené par Amadou Diallo de la CNTG.
Kaba Kankoula
Facebook Comments Box