La guéguerre étalée au grand jour entre le Premier ministre, Dr Bernard Goumou et le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, continue d’être commentée et de faire réagir au sein de la classe politique guinéenne.
Pour Dr Faya Millimouno, le président du Bloc Libéral, qui s’est confié à  Africaguinee.com, c’est une attitude qui ne projette pas une bonne image. “Je crois qu’il suffit d’observer le cadre organique des différents départements ministériels y compris la Primature pour comprendre que le peuple de Guinée paye pour que chacun de ses commis de l’Etat, que ce soit le Premier ministre ou le ministre de la Justice, ait autour de lui des conseillers juridiques, économiques, politiques, etc.
Dans ce bras de fer, c’est clairement une question d’interprétation des textes, c’est-à-dire jusqu’où le pouvoir du Premier ministre s’étend. Est-ce-que le Premier ministre, de par la loi, de par son rôle, peut faire des injonctions comme il l’a fait ? C’est un conseiller juridique qui devrait être en mesure de résoudre le problème. Dire au Premier ministre: je ne crois pas que vous puissiez faire de telles injonctions parce qu’une procédure judiciaire entamée ne peut plus être arrêtée. Alors, soit il y a un problème de compétences peut-être des conseillers, ou alors un problème d’écoute de ses conseillers. Parce qu’il peut arriver que les conseillers soient compétents mais qu’ils ne soient pas écoutés”, a fait savoir le président du Bloc libéral, Dr Faya Milimono. Et d’ajouter: “Il y a un conseil interministériel qui peut être le lieu où  ces genres de sujets auraient pu faire l’objet de discussions que s’échanger des lettres, chacun s’adressant à l’autre comme son petit élève. C’est assez inquiétant et ça n’envoie pas une bonne image…Le président peut trancher sur cette affaire. Peut-être qu’il a les meilleurs conseillers pour appeler les deux et leur dire: vous avez outrepassé les limites de votre pouvoir. En tout cas on ne devait pas laisser cette guéguerre continuer, sinon cela montrerait qu’en Guinée, on n’a pas de spécialistes suffisamment qualifiés pour encadrer l’action d’un commis de l’Etat”.
Kèfina Diakité 
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