Les journées sans presse devraient commencer ce lundi 11 décembre 2023, en guise de protestation contre la façon dont la presse est en train d’être littéralement malmenée dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya qui, dans sa première déclaration de prise du pouvoir le 5 septembre 2021, avait solennellement promis de tout mettre en oeuvre pour éviter les erreurs du passé.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 10 décembre, les associations professionnelles des médias semblent avoir choisi de reculer pour mieux sauter, en donnant la chance aux démarches déjà entamées pour une sortie de crise.
“Les associations professionnelles de presse ont le regret de constater que trois groupes de presse Djoma Media, Évasion et Espace ont été retirés du bouquet Canal plus, à la demande de la Haute Autorité de la Communication, qui a invoqué des raisons de “sécurité nationale”.
Préoccupées par cette menace sur la Guinée et soucieuses du péril des entreprises de presse, les associations professionnelles de médias entament immédiatement des discussions avec toutes les autorités compétentes pour connaître les contours de la raison invoquée par la HAC, afin d’éviter que d’autres médias ne soient sanctionnés, par mégarde.
En attendant une issue heureuse de ces démarches, nous exhortons toutes les organisations professionnelles des médias à surseoir à l’exécution des actions annoncées dans la déclaration du 4 décembre 2023, notamment les journées sans presse, les synergies, le sit-in, etc..pour donner toutes les chances au dialogue avec les Autorités.
Vive la paix en Guinée, vive la presse libre et indépendante, vive la démocratie”, ont écrit les associations professionnelles des médias (URTELGUI, AGUIPEL, REMIGUI, AGEPI, AGPE).
Kèfina Diakité
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