En visite de travail lundi à Conakry, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel a souhaité que les civils reviennent au pouvoir dans un délai « raisonnable » en Guinée. Il s’est toutefois réservé de donner un délai, indiquant que c’est aux Guinéens de décider de cette transition qui sera accompagnée par son organisation et ses partenaires de l’UA et de la Cédéao.
Arrivé lundi à Conakry, Mahamat Saleh Annadif a eu un programme très chargé. Il a rencontré tour à tour les nouvelles autorités guinéennes, les diplomates accrédités en Guinée et les chefs des principaux partis de l’opposition au régime de l’ancien président Alpha Condé.
Tous ont reçu le même message : « Nous leur avons passé un message simple, pour dire simplement que nous voulons les écouter, qu’est-ce qu’ils pensent de l’avenir de leur pays, quelle transition ils veulent pour leur pays, afin que nous puissions les accompagner pour que la Guinée sorte de là ».
Le diplomate onusien a aussi rencontré l’ancien président guinéen sans dire le contenu de leur entretien. « Nous avons rencontré effectivement le président Alpha Condé, nous nous sommes assurés de sa sécurité, de sa santé. Il se porte bien ».
S’agissant de la durée de la transition qui préoccupe les Guinéens, Mahamat Saleh Annadif a dit que l’ONU n’avait pas d’exigences. « La durée de la transition sera celle que déciderons les Guinéens eux-mêmes. Nous sommes en concertation avec la Cédéao et jusque-là nous avons dit que nous voulons une durée raisonnable, mais la durée raisonnable dépend des Guinéens eux-mêmes ».
Le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest s’est inquiété du retour des coups d’Etat en Afrique notamment au Mali, au Tchad et maintenant en Guinée qu’on peut interpréter selon lui par « un recul démocratique ».
Texte par rfi