Les négociations tripartites (Gouvernement-Patronat-Syndicats) se sont poursuivies ce jeudi 14 septembre  2023. À sa sortie de la rencontre, le mouvement syndical a fait part de sa déception par rapport aux propositions faites par le gouvernement. Abdoulaye Barry,  le président de la commission de négociations côté syndicat, a dit à qui veut l’entendre que des 12% proposés par le gouvernement sont loin d’être satisfaisants pour les travailleurs guinéens. “Nous venons de sortir de la salle de négociations, très très choqués. Le gouvernement n’est pas dans l’optique d’aider les travailleurs guinéens qui sont très mal traités. Nous avons demandé 100% d’augmentation comme le premier point. Aujourd’hui le gouvernement vient avec une proposition de 12%. Encore une fois, nous sommes très choqués. On ne s’attendait pas à cette proposition, parce que comme vous le savez, la politique de ce gouvernement c’est la refondation. Quand on parle de refondation, c’est qu’il faut essayer de corriger et de redresser. Comment est-ce qu’aujourd’hui on peut donner des salaires de 820 mille francs, salaire d’entrée à la fonction publique hiérarchie C? Comment on peut dire qu’on peut augmenter 12% sur ce salaire ?», a confié à la presse Abdoulaye Barry, au nom du mouvement syndical. Et de poursuivre en ces termes: « Ils nous ont fait comprendre qu’ils ont revu la liste des fonctionnaires et avec toute cette situation aujourd’hui qu’ils devraient revoir le salaire des travailleurs guinéens à hauteur de 100%. Pour ça, nous, nous avons été clairs. On pouvait demander 200% et discuter pour avoir 100%. Nous restons sur les 100%. On ne va pas descendre même au niveau de 0,1%, et nous savons compter sur l’esprit de bonne compréhension du gouvernement guinéen pour corriger le salaire du travailleur guinéen. Les travailleurs guinéens sont hyper mal payés comparativement aux travailleurs des autres pays. Nous allons prendre nos responsabilités. Dès demain, s’il n’y a pas vraiment une bonne proposition, le mouvement syndical prendra ses responsabilités. Comment est-ce que les représentants du gouvernement guinéen peuvent nous dire qu’on ne peut se comparer aux fonctionnaires sénégalais ? Ça nous a frustrés». La question que beaucoup se posent est de savoir si les centrales syndicales iront jusqu’à brandir la menace d’une grève générale pour se faire entendre du gouvernement et du patronat? Attendons de voir.
Kèfina Diakité 
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