Ce mercredi 16 août 2023, le ministre du Travail et de la Fonction Publique a lancé officiellement les opérations d’enrôlement des fonctionnaires de l’Etat. Dans son intervention de circonstance, Julien Yombouno a déclaré: « En lançant cette opération de recensement biométrique de tous les agents de l’Etat (fonctionnaires et contractuels), l’attente principale c’est de ressortir les effectifs réels de la fonction publique. Et donc plus tard, sur la base des effectifs réels, déterminer avec exactitude la masse salariale que l’Etat débourse à la fin de chaque mois pour payer les fonctionnaires. Mais ce qu’il faut retenir comme finalité, c’est de réaliser au terme de toutes les opérations de biométrie, un fichier unique de gestion administrative et de solde. Ce qui voudrait dire en français simple, qu’à partir de là, une fois le travail est totalement réalisé à Conakry et à l’intérieur du pays, nous devrons avoir désormais un seul agent, un seul matricule et un seul salaire. C’est la finalité»
Et d’ajouter: « Normalement, l’effectif global prévisionnel est de 117 017. Mais sur la base du pré-enrôlement, on se retrouve à peu près avec 87 000 agents qui, normalement, sont censés passer la biométrie. C’est-à-dire, ceux-là qui se sont effectivement fait pré-enrôler et qui ont soumis leurs dossiers. Parce que même si vous vous faites pré-enrôler, si vous n’avez pas soumis votre dossier normalement, vous ne pouvez pas passer à l’instant T la biométrie. Peut-être qu’il y aurait un rattrapage on ne sait pas mais si vous n’avez pas réalisé ce parcours initial complet, vous ne pouvez pas passer la biométrie. Et la biométrie constitue le dernier passage pour les agents. Le traitement maintenant reviendra à l’équipe technique et le prestataire de réaliser le traitement et de sortir le rapport avant de réaliser le fichier unique. »
Quant à Alhassane Bangoura, Directeur national des systèmes d’information de la fonction publique, il a donné des précisions d’ordre technique « Il faut savoir que cette opération, nous faisons la capture d’empreinte digitale des dix doigts des agents. Nous faisons aussi l’empreinte faciale. Nous prenons également l’empreinte de l’iris et la photo. Nous prenons effectivement les signatures des agents. Mais au prime abord, quand l’agent arrive, on procède à la vérification de son identité à travers le récépissé d’enrôlement biométrique qu’il a reçu et une pièce d’identité. Ces informations sont matchées et puis sont conservées dans une base de données. Après avoir passé devant l’identification, un agent vérificateur d’identité fait passer l’agent devant la machine pour la capture de ses empreintes et puis aussi sa photo et le fonctionnaire va recevoir un récépissé qui va lui permettre de recevoir sa carte professionnelle à la fin des opérations d’enrôlement… »
Kèfina Diakité
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