Contrairement aux précédentes manifestations, celles du 17 mai, à l’appel des Forces vives de Guinée, n’ont pas du tout été suivies dans le grand Conakry. Pour beaucoup d’observateurs, c’est la réquisition par le MATD de l’armée pour venir en appui aux gendarmes et aux policiers dans le maintien qui a fini par dissuader la plupart des manifestants, notamment dans les quartiers situés le long de la route Le Prince.
Ce mercredi 17 mai 2023, de Hamdallaye à Kagbélen, en passant par Bambéto, Cosa, Wanindara, Sonfonia et Cimenterie, les forces de défense et de sécurité étaient déployés en grand nombre au niveau des zones sensibles et des grands carrefours pour étouffer dans l’œuf toute forme de manifestation. Fait nouveau, à Wanindara, ce sont les habitants du quartier qui se sont organisés pour repousser les jeunes venus d’autres quartiers de Conakry pour se livrer à des actes de vandalisme et affronter les hommes en uniforme.
Pour rappel, le dimanche 14 mai, les chefs religieux ont rencontré le Premier ministre, Dr Bernard Goumou. Une rencontre au terme de laquelle ils ont fait une déclaration pour non seulement déplorer les événements douloureux  des 9, 10 et 11 mai mais aussi appeler les FVG, à surseoir à leurs manifestations prévues les deux prochaines semaines.
“Les chefs religieux de Guinée déplorent avec amertume et tristesse, la mort de certains Guinéens, les violences faites aux forces de l’ordre et la destruction des biens publics et privés, chose qui n’honore pas notre pays. Les chefs religieux de Guinée présentent leurs condoléances aux victimes des différentes manifestations et souhaitent prompt rétablissement aux blessés. Ils invitent tous les acteurs politiques et sociaux à la retenue et souhaitent que chance soit donnée aux pourparlers entamés depuis le 13 mars 2023”,  ont-ils indiqué. Mais malgré cet appel, les Forces vives de Guinée ont maintenu leur mot d’ordre de manifestation et ont publié dans la foulée les itinéraires des leurs marches dites pacifiques qu’elles ont projetées pour les 17 et 18 mai.
Kèfina Diakité 
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