Les fidèles musulmans de Guinée, à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier, s’apprêtent à célébrer (vendredi ou samedi) l’Aïd El Fitr, la fête marquant la fin du mois saint de Ramadan. Mais il faut reconnaître que pour l’écrasante majorité des ménages guinéens, cette célébration est aussi synonyme de casse-tête financier.
Pendant les 30 jours de jeûne, on le sait, les dépenses ont quasiment doublé dans toutes les familles. Et la fête de l’Aïd El Fitr ou de Ramadan étant l’une des deux grandes fêtes musulmanes, ne se célèbre pas sans dépenses supplémentaires. Les pères et les mères de famille, en dépit des difficultés d’ordre financier auquelles ils sont confrontés, sont obligés de tout faire ou de s’endetter pour faire face à toutes ces dépenses inhérentes à la célébration d’une fête aussi importante pour le musulman que l’Aïd El Fitr. Parmi ces dépenses, l’on peut citer notamment l’achat des habits et des chaussures de fête, la préparation du repas de fête, les déplacements pour les salutations d’usage chez les parents, les beaux-parents et les amis.
Ces derniers temps, les Guinéens, qu’ils soient fonctionnaires, chauffeurs ou ouvriers, assistent impuissants à la détérioration de leurs conditions de vie. Les salaires et les revenus ne suffisent pas pour couvrir toutes les dépenses de la famille.
Après ce mois de pénitence, de piété et de partage, il est à espérer vivement que les fidèles musulmans de Guinée et du monde entier célébreront cette fête dans de bonnes conditions.
Kèfina Diakité
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