L’ancien ministre des Postes et Télécommunications d’Alpha Condé, Oyé Guilavogui, est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, précisément les 50 millions de dollars destinés à la relance de la Sotelgui. Ce mercredi 29 mars devant la cour de répression des infractions économiques et financières(CRIEF), après le rejet des exceptions soulevées par sa défense, il a soutenu qu’il n’a pas été associé à l’utilisation de ces 50 millions de dollars destinés à la relance de la Sotelgui.
“Je n’ai pas été associé à l’utilisation des 50 millions de dollars destinés à la relance de la Sotelgui. Ce montant est une dette qui a été contractée par l’Etat à la banque chinoise.Ce montant a été utilisé pour l’achat des équipements de dernière génération par Huawei, l’entreprise en charge du marché. C’est l’administration et contrôle des grands projets( l’ACGP) qui a monté le projet. Je rappelle que tout ce montant a été dépensé sous contrôle du ministère des finances et l’ACGP. Je n’ai pas vu même la couleur de cet argent. Ce n’est pas comme ça, on détourne l’argent d’un bailleur de fonds. En plus nous parlons de dollars là, pas de francs guinéens”, a indiqué l’ancien ministre de l’Environnement.
Parlant des raisons qui ont fait que la Sotelgui n’a pas relancée, Oyé Guilavogui a dit ceci: “C’est le problème de gouvernance qui a bloqué la relance de la Sotelgui. Moi je voulais que la gestion soit confiée à un privé. Il y a Abe Sylla qui s’était porté candidat mais ça n’a pas abouti. Je me suis pas entendu avec Alpha Condé à cause de cette affaire. Parce qu’on avait pas la même vision. Moi, je tenais que la Sotelgui soit privatisée”.
Le natif de Kindia a également balayé du revers de la main le détournement d’un montant de 328 millions de dollars destinés à l’installation de la fibre optique par Guilab et le détournement de 50 bus de la société Soguitrans octroyés par la Turquie. “Vous parlez de détournement de deniers publics, je vous rappelle que j’ai commencé à travailler depuis que j’avais 26 ans. Je venais fraîchement de sortir de l’université, lorsque j’ai eu la chance de travailler sur des grands projets. Moi, je suis un homme d’affaires avant de rentrer dans le gouvernement. J’ai créé mes deux (2) entreprises en 1998. J’ai commencé à construire des mosquées avant d’être ministre. Mes avoirs sont destinés à la religion, aux familles et à la société”, a-t-il répondu. L’affaire a été renvoyée au 05 avril prochain.
Kèfina Diakité
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