Le moins qu’on puisse dire et écrire, c’est que le football guinéen, par les temps qui courent, ne semble pas du tout rassurer les amoureux du cuir rond. Les équipes nationales n’arrivent plus à aller au bout des compétitions organisées par la Confédération africaine de football ( CAN, CHAN). Dans les interclubs également, l’on constate, avec regret, que les années se suivent et se ressemblent étrangement pour les représentants guinéens. Depuis le triplé historique du Hafia FC en C1 dans les années 70 (1972, 1975, 1977) et le sacre du Horoya AC en C2 en 1978, les clubs guinéens ne pèsent plus lourd face à leurs adversaires du continent. A l’exception notable du Horoya AC, la plupart d’entre eux passent à la trappe dès les tours préliminaires, à la grande déception du public sportif guinéen. Et comme si tout cela ne suffisait pas, l’instance dirigeante du football guinéen va de crise en crise. Le CONOR (Comité de normalisation) mis en place par la FIFA pour procéder au toilettage des textes et organiser un congrès électif transparent  peine littéralement à se faire accepter par tous les acteurs. Le samedi dernier, 47  membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Football se sont ainsi retrouvés dans un réceptif hôtelier de Conakry pour se faire entendre de l’équipe qui a aujourd’hui la charge de gérer le sport roi dans notre pays. Le porte-parole du mouvement, Oumar N’Diaye, secrétaire général du CIK,  est revenu sur les décisions prises lors de ladite réunion: refuser de répondre favorablement à la sollicitation du CONOR qui souhaite les rencontrer; adresser une lettre ouverte au chef de l’Etat guinéen, accompagnée d’une demande d’audience suite à l’épuisement de toutes les voies de recours (CAF, FIFA, Ministère, CNOSG); envisager un sit-in, l’arrêt de toutes les compétitions sportives, la convocation d’une AG extraordinaire en cas de non aboutissement de leurs démarches.
Comme on le voit donc, le bras de fer entre le CONOR et certains membres statutaires de la Féguifoot est loin de connaître son épilogue, avec tous les risques que cela comporte pour le football guinéen.
Kèfina Diakité 
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