C’est une lapalissade de dire que ce sont les citoyens des quartiers situés le long de la route “Le Prince” qui continuent de payer un lourd tribut à toutes les manifestations sociopolitiques organisées à Conakry de 2010 à ce jour. La manifestation organisée ce jeudi 20 octobre à l’appel du FNDC ( dissous officiellement par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation)  ne fait pas exception à ce qui semble s’être établi comme une règle dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya.
Au moment où nous écrivions ces lignes, des échauffourées étaient signalées dans certains quartiers situés le long de la route “Le Prince” (communément appelée l’Axe), considérés, à tort ou raison, comme une zone favorable à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo (la principale formation de la coalition politique dénommée ANAD) et au  FNDC dont les principaux responsables sont soit en prison ou en exil. Parmi ces quartiers chauds et dont les pauvres populations souffrent énormément de ces manifestations, l’on peut citer notamment
Hamdallaye, Bambeto, Cosa, Wannidara, T7, T8, de Wanindara,  Cimenterie, Bailobayah. Et comme c’est souvent le cas, dans les quartiers situés sur l’autoroute Fidel-Castro, l’on a constaté un calme relatif, avec une circulation fluide.
Selon certains, pendant les onze années du régime Condé, l’on aurait enregistré quelque 700 manifestations à travers le pays, avec leur lot de morts et de destructions de biens publics et privés.
Espérons que les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques représentatifs finiront par se retrouver autour de la table du dialogue pour discuter sans passion et en toute sincérité des problèmes auxquels les Guinéens de tous les bords sont confrontés au triple plan politique, économique et social. Aucun Guinéen patriote n’a intérêt à ce que cette transition échoue. Les manifestations à répétition vont obligatoirement contribuer à faire retarder la transition. Pour rappel, depuis quelques jours, le Médiateur Thomas Boni Yayi et les experts de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique) séjournent à Conakry pour étudier techniquement le chronogramme de ladite transition. Qu’on sache donc raison garder pour éviter de plonger notre beau pays, notre maison commune, dans une situation d’instabilité aux conséquences incalculables.
Kèfina Diakité 
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