Les journalistes seraient-ils menacés sous la transition conduite par le colonel Mamadi Doumbouya ? C’est la question que beaucoup d’observateurs se posent avec la multiplication des convocations des hommes de médias par la HAC. Ce vendredi 19 août, le journaliste Ibrahima Lincoln Soumah de FIM FM a été convoqué pour être entendu par les commissaires de la  Haute autorité de la communication (HAC) par rapport à ses propos tenus dans l’émission Mirador  du  jeudi 18 août sur  les cas de morts dans les quartiers situés sur l’Axe pendant les manifestations sociopolitiques. Il a été accompagné par son directeur général, Aboubacar Diallo. Au terme de la rencontre avec le collège des commissaires de la HAC, celui que certains appellent le journaliste du peuple s’est confié à la presse en ces termes:« il s’agit juste d’une invitation devant le collège des commissaires. C’était au sujet d’une incompréhension par rapport à l’émission Mirador d’hier. Mais, tout s’est bien passé. On a échangé, le problème est connu et réglé. Et, j’attends juste la décision finale de la HAC”.

Il y a quelques jours, l’on s’en souvient, le journaliste Mohamed Bangoura,  directeur de publication du site d’informations Mosaiqueguinee, a été lui aussi convoqué dans un camp militaire. Ce qui a déclenché une vague de protestations au sein de cette corporation considérée à juste titre comme le quatrième pouvoir. Une convocation qui avait un lien avec la  la publication, sur ledit site, d’un article portant sur la disparition d’un camion qui avait à son bord un produit prohibé du nom de Tramadol. Il y a eu finalement plus de peur que de mal, à la grande joie de toutes celles et de tous ceux qui ne cessent de se battre pour que la liberté de la presse soit une réalité tangible dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya. L’affaire a été réglée à l’amiable au cours d’une rencontre qui a eu lieu entre le journaliste ( accompagné de ses avocats),  le syndicat de la presse privée, le Remigui, l’officier chargé du dossier et les membres de la Haute autorité de la communication (HAC).

Kèfina Diakité
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