Après les caciques du régime Alpha Condé, renversé le 5 septembre 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya, alors commandant du Groupement des Forces Spéciales, c’est au tour de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG de se retrouver dans le viseur de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières). Une juridiction mise en place par l’actuel locataire du Palais Roi Mohammed V pour traquer toutes celles et tous ceux qui se sont rendus coupables ou qui se rendront coupables de crimes économiques dans l’exercice de leurs hautes fonctions au sein de l’Administration publique.
Il faut dire que depuis des années, l’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté, Mamadou Cellou Dalein Diallo est régulièrement cité dans la vente d’un avion de la compagnie Air Guinée, alors qu’il occupait le poste de ministre des Transports. Cette fois-ci, il aura l’opportunité de se défendre dans cette affaire qui lui colle littéralement à la peau. Celui que l’on présente à juste raison comme l’un des candidats sérieux à la succession du tombeur d’Alpha Condé à la présidence de la République de Guinée est convoqué le 13 juin prochain à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Une convocation qui a fait réagir des acteurs politiques. C’est le cas par exemple de Mamadou Sylla, président de l’UDG, par ailleurs acquéreur de l’avion vendu par le régime Conté. “Je ne sais pas où est le problème. Tous les Guinéens sont justiciables. Pas qu’en Guinée seulement, tous les citoyens du monde sont justiciables. Il n’y a pas de problème tant qu’on peut dire le droit, tant qu’on peut respecter les droits des citoyens, il n’y a pas de problème. Lui-même, il a dit qu’il est pressé pour que ça arrive. Moi je pense que l’intérêt qu’il a, c’est de venir clarifier cette affaire-là pour tout bon, parce que l’homme qui veut briguer quelque chose plus important, je pense qu’il doit être clean. C’est même dans son intérêt de venir clarifier les choses », a réagi Mamadou Sylla dans l’émission “On Refait le Monde” de Djoma Médias.
Kèfina Diakité
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