Apparemment, la guéguerre de leadership qui secoue la Fédération guinéenne de basketball (Féguibasket) depuis 2018 est loin de connaître son épilogue, au grand dam des amoureux de cette discipline sportive qui se pratique de plus en plus dans le pays. Le camp de Sakoba Keïta et celui d’Amadou Camara n’arrivent toujours pas à enterrer la hache de guerre. Hier mardi 17 mai, lors d’une conférence de presse, le camp d’Amadou Camara a accusé celui de Sakoba Keïta d’avoir violé les textes de lois régissant le secteur, pour briguer un troisième mandat. « Nous nous battons, parce qu’il y a eu violation des textes de lois. Le combat que nous menons n’est dirigé ni contre la personne de Sakoba ni contre une autre personne. Sakoba était de l’ancienne équipe, il gérait la commission compétitions au sein de la FEGUIBASKET. Il fait partie de ceux qui ont voté la limitation de mandats. Le problème est né parce qu’il a voulu changer les textes à quelques mois du congrès… Il a fait un congrès en février 2018, juste pour supprimer la limitation de mandats, mais il n’a sorti le procès-verbal qu’en novembre. Nous avons refusé de nous associer à ce congrès, nous ne le reconnaissons pas, parce qu’il est disqualifié », a martelé Amara Babila Kéita, vice-président de la Fédération guinéenne de basketball version Amadou Camara. Avant de faire des révélations sur la gestion de l’équipe de Sakoba Keïta.
« Aujourd’hui, nous avons mis la main sur le contrat d’Orange Guinée avec la fédération guinéenne de basketball. Il y a d’autres contrats (…). L’autre camp a insinué qu’il menait ses activités sur fonds propres, ce n’est pas vrai. Nous avons des preuves qu’ils ont signé un contrat de sponsonring avec Orange-Guinée en 2018, le document est disponible au Trésor public, les relevés bancaires de la fédé en font foi. C’est un contrat qui s’élève à plus de 1 milliard 400 millions de francs guinéens. Et il y a d’autres contrats, mais la trésorerie est mal gérée… La fédération reçoit également la subvention de la FIBA. Elle avait reçu une première tranche de 50 000 dollars américains. De source sûre, la deuxième tranche de 70 000 dollars vient de tomber (…). Monsieur Sow vous a parlé de la vente des visas. Faire voyager d’autres personnes à la place des cadres du basket. Nous avons des actes notariés, des attestations qui engagent ces gens à payer des montants demandés (4 à 6 mille euros par personne) s’ils rentraient en Europe et arrivaient à fuir. On peut vous donner le nombre de personnes », a confié à la presse Amara Babila Kéita.
Espérons que Lansana Béa Diallo, l’actuel ministre en charge des Sports trouvera les mots justes et la stratégie nécessaire pour amener les protagonistes de cette crise à fumer le calumet de la paix.
Kèfina Diakité
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