Les opérations d’identification et de récupération des biens et domaines de l’État lancées par les autorités de la transition,  aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, ne laissent pas indifférents les acteurs sociopolitiques.  C’est le cas par exemple de Bah Oury,  le président de l’UDRG qui, dans l’émission “On Refait le Monde ” de Djoma Médias,  a invité le CNRD à privilégier une gestion plus humaine et plus rationnelle de ce problème précis, notamment à l’intérieur du pays.
“A Koubia, qui est une bourgade relativement éloignée et parmi les préfectures les plus pauvres du pays, le problème s’est posé. Pendant des années et des années, les administrateurs ont spolié le patrimoine de l’Etat. Le CNRD a une volonté de récupérer le patrimoine de l’Etat. Donc, des personnes qui ont été victimes de l’arbitraire ou de la cupidité ou de la mauvaise gouvernance des anciennes administrations avec des années et des années de retard, deviennent des victimes d’une situation dont peut-être leurs descendants ou leurs ayant-droits ne sont pas les auteurs mais vivent une situation de fait… », a fait remarquer Bah Oury, le chef de file de l’UDRG. Pour lui, il faut trouver des solutions au cas par cas, localité par localité pour ne pas exacerber la souffrance  les populations qui ne savent plus où donner de la tête.
« A mon avis, il faut appliquer une politique au cas par cas en privilégiant dans une large mesure une gestion plus humaine et plus rationnelle de ce problème dont les anciennes administrations sont responsables. Si dans une localité, il y a de nouveaux espaces qui ne sont pas stratégiques, il appartient à l’Etat de considérer l’ancienne zone réservée comme étant caduque puisque ça a été spolié pendant des années et des années et de trouver par un aménagement du territoire bien adapté de nouvelles réserves foncières de l’Etat pour la construction d’un certain nombre de choses. (…) Il y a des moyens de trouver cas par cas comment régler les problèmes sans pour autant faire souffrir la population. Et c’est à cela qu’on demande au CNRD, gouverner, c’est faire des choix en ayant des des principes qui permettent d’atténuer les souffrances des populations. Et je pense qu’il faut aller dans cette direction. Ne pas aller tête baissée comme un bulldozer et qui rase. Non, trouvons cas par cas , localité par localité, les moyens les plus adaptés… », préconise  Bah Oury. Reste à savoir maintenant si son appel sera entendu par les autorités de la transition. Attendons de voir.

Kèfina Diakité 

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