Le coup d’envoi des assises nationales, portées par les autorités de la transition mais boycottées par certains acteurs politiques, a été donné en grande pompe ce mardi 22 mars 2022 au Palais Roi Mohammed 5. Des assises qui devraient se dérouler jusqu’au 29 avril prochain, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Guinée. La cérémonie de lancement a été présidée par l’actuel homme fort du pays, le colonel Mamadi Doumbouya. C’était en présence de nombreuses personnalités guinéennes et étrangères: des membres du CNRD, le président du CNT, le Premier ministre, des membres du gouvernement, les gouverneurs de région, les maires de Conakry, des leaders religieux, des représentants des coordinations régionales, des partis politiques, des acteurs de la société civile, des associations de presse, des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales. Les humoristes et les artistes, lors de leurs prestations, ont fait passer des messages de paix et d’unité. Néné Moussa Maleya Camara a, pour sa part, lu des extraits de son célèbre livre intitulé “La Guinée est une famille”, pour le plus grand bonheur de l’assistance.
Dans son discours de circonstance, le président de la transition a insisté sur l’impérieuse nécessité pour les Guinéens de se dire la vérité, de se pardonner, de regarder dans la même direction dans l’intérêt de leur pays.
Un geste du tombeur d’Alpha Condé n’est pas passé inaperçu à la fin de la cérémonie. De son siège présidentiel, le colonel Mamadi Doumbouya s’est levé pour venir serrer chaleureusement et respectueusemnt dans ses bras Hadja Binta Laly Sow (sous le poids de l’âge) qui venait de terminer sa prestation. Pour rappel, c’est dans son adresse à la nation, à la faveur du nouvel an, que le locataire du palais Roi Mohammed 5 avait annoncé pour le premier trimestre de 2022 la tenue des assises nationales dénommées “Journées de vérité et de pardon” sur toute l’étendue du territoire national et dans nos ambassades à l’étranger. C’est ce lancement qui vient donc d’être effectué. Mais pour des raisons qui leur sont propres, une soixantaine de partis politiques, dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré, ont préféré boycotter cette cérémonie de lancement des assises nationales. Une cérémonie à laquelle ils étaient pourtant invités par les organisateurs.
Kèfina Diakité