A l’occasion d’un sommet extraordinaire tenu à Accra dans la capitale Ghanéenne hier dimanche, 07 novembre 2021, la CEDEAO a réitéré les sanctions infligées à la Guinée et au Mali. Les dirigeants Ouest-africains ont exigé par la même occasion la libération immédiate et sans condition du président déchu Alpha Condé. Une exigence que le président du CNOSCG trouve ”normal”.

« Pour le cas du président Alpha Condé, c’est tout à fait normal que la CEDEAO demande sa libération. L’intégrité physique et mentale, la liberté du président Alpha Condé doit être une préoccupation de ses paires de la sous-région. (…) Et au niveau de la sous-région, nous sommes en train de faire beaucoup de lobbyings pour que la charte de la CEDEAO soit révisée. Pour que la CEDEAO cesse de fonctionner comme un syndicat des chefs d’Etats. C’est fondamental », déclare Dr Dansa Kourouma ce lundi, 08 novembre 2021, chez nos confrères de FIM Fm.

A en croire l’activiste de la société civile guinéenne, dès lors que la charte de la CEDEAO qui est en cours sera révisée, le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance pourra prendre en compte les prises des pouvoirs anticonstitutionnelles. Plus loin, Dr Dansa Kourouma rassure qu’il est fondamental que la CEDEAO observe ce qui s’est passé en Guinée: « Elle connait la situation de la Guinée. Donc, elle est totalement disqualifiée pour exiger un délai (de 6 mois pour la tenue des élections, ndlr) coercitif à la Guinée. Pour la simple raison qu’il revient aux Guinéens n’est-ce pas de définir l’agenda de cette transition, le contenu de cette transition et par conséquent, le délai de la transition. Et ce délai-là sera proposé à la CEDEAO pour information en tant qu’entité membre de la communauté », a-t-il conclu.

Il faut noter que Dr Ibn Chambas est désormais envoyé spécial de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest pour la médiation en Guinée. Et la priorité de cette mission sera la libération d’Alpha Condé.

AMADOU TIDIANE DIALLO

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