Arrivé le 1er juin à Conakry, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a été reçu en audience lundi 02 juin 2025 par le président de la transition, le général d’armée Mamadi Doumbouya. Il a par la suite animé une conférence de presse au Palais de la Colombe, aux côtés de son homologue guinéen, Amadou Oury Bah. Une occasion qu’il a mise à profit pour souligner l’importance d’une collaboration approfondie entre les deux pays frères sur les plans politique et économique. Pour lui, il faut conjuguer les efforts pour construire un avenir commun entre Conakry et Dakar.
« Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour qu’ensemble nous puissions catapulter — je choisis bien ce mot — cette relation et lui permettre de prendre un nouvel envol », a indiqué le Premier ministre du pays de la Téranga. Avant d’insister sur l’urgence d’identifier des stratégies permettant un bond qualitatif et quantitatif, en misant sur la mutualisation des ressources afin de promouvoir un développement partagé. A en croire Ousmane Sonko, le progrès des nations ouest-africaines ne peut être envisagé de manière isolée, donnant au passage des exemples de coopération réussie dans d’autres régions du monde (le Golfe, l’Europe, ou l’Asie). « La Guinée ne peut aller loin sans le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Sierra Leone… Mais le Sénégal non plus ne pourra progresser sans ces mêmes pays », a fait savoir l’homme qui ébranlé littéralement le régime de l’ancien président sénégalais Macky Sall.
« Aujourd’hui, nous avons semé la graine d’une coopération renouvelée, fondée sur l’action et la solidarité. Nos ressources n’ont pas été gérées dans l’intérêt de nos populations depuis l’indépendance. Et pourtant, Dieu continue de nous en offrir. Une telle jonction nous permettrait de gagner cent fois plus que ce que nous obtenons en exportant nos ressources à l’état brut », a-t-il martelé.
Il n’a pas manqué aussi de rappeler les liens humains profonds entre les deux nations.
« La relation entre la Guinée et le Sénégal est solide, car elle est portée d’abord par les peuples. Nos citoyens vivent ensemble, travaillent ensemble, s’intègrent harmonieusement. Au-delà des frontières héritées de la colonisation, nous formons un même peuple. Nos destins sont liés », dira Ousmane Sonko.
Kèfina Diakité