Tenue des élections en décembre : Dr Faya Millimouno du BL fait part de son scepticisme

Comme il fallait s’y attendre, la récente sortie du ministre secrétaire général de la Présidence, le général Amara Camara, sur la tenue des élections en Guinée a fait réagir au sein de la classe politique. Le proche collaborateur du président Mamadi Doumbouya a en effet fait comprendre implicitement que le référendum constitutionnel prévu le 21 septembre prochain 2025 sera pour le moment la seule ‘’priorité électorale’’, contrairement  à la déclaration faite par le Premier ministre Amadou Oury Bah à Abidjan par rapport à l’éventualité d’un couplage de la présidentielle aux élections législatives en décembre 2025. Interrogé par Africaguinee.com vendredi 23 mai 2025, Dr Lansana Faya Milimouno, président du Bloc Libéral, a martelé que ce qui se passe là n’est pas du tout rassurant.

« C’est une cacophonie que nous avons toujours dénoncée. On assiste à des annonces sans suite. Le président avait parlé d’un référendum en 2024 qui n’a jamais eu lieu. Ensuite, il a promis un référendum et d’autres élections en 2025. Mais voilà maintenant que le porte-parole du gouvernement doute de leur tenue. Et c’est le porte-parole de la Présidence qui recadre le Premier ministre… Ce n’est pas nouveau, mais c’est très inquiétant », dira le chef de file du BL, Dr Faya Millimouno, tout en insistant sur l’urgence d’une concertation politique inclusive afin de garantir la crédibilité de la transition. « Ceux qui nous gouvernent ne sont pas parfaits, ce sont des êtres humains. Mais en conjuguant toutes les intelligences, on peut éviter cette fuite en avant. Le vrai danger, c’est de croire qu’on peut tout faire à l’insu des autres acteurs politiques et sociaux. C’est cette exclusion qui est dommageableDans une République en transition, les décisions doivent se prendre autour de la table. On dialogue, on trouve un consensus. C’est cela qui donne de la légitimité à ceux qui agissent au nom de la Nation », a fait observer cet acteur politique qui ne rate aucune occasion pour s’exprimer sur la situation sociopolitique de la Guinée. Reste à savoir maintenant si ses observations seront prises en compte.

Kèfina Diakité

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