Bangaly Traoré, l’assassin de dame Adama Konaté, mère de six enfants, est désormais situé sur sort. Son procès s’est tenu mardi 08 avril 2025, au Tribunal de Première Instance (TPI) délocalisé exceptionnellement à la Cour d’appel de Kankan. Selon Mediaguinee, dès son installation à la barre, l’assassin a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a plaidé coupable en malinké : « N’sön ya rö » (J’ai une responsabilité dans cette affaire).

Après la phase d’audition, la parole a été donnée aux avocats. Celui de la partie civile, très remonté, a qualifié les larmes de l’accusé de ‘’larmes de crocodile’’ et a exigé la somme de 6 milliards de francs guinéens (GNF) de dommages et intérêts, rapporte Mediaguinee.

Le procureur Marwane Baldé a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 30 ans, soulignant la gravité des faits et la préméditation évidente. L’avocat de la défense, pour sa part, n’a pas eu grand-chose à ajouter ; il a plaidé coupable et a demandé la clémence du juge afin que la peine ne soit pas trop élevée.

Le verdict final est tombé dans l’après-midi. Comme beaucoup s’y attendaient, Bangaly Traoré a été reconnu coupable d’assassinat. Il écope de la perpétuité avec 30 ans de sûreté et est condamné à verser 3 milliards de francs guinéens à la famille de la victime. Une décision jugée satisfaisante par le procureur Marwane Baldé, représentant du ministère public : « Nous sortons de cette audience avec satisfaction. Satisfaction en ce sens où les réquisitions du ministère public ont été suivies à la lettre par la composition du tribunal, puisqu’il est constant que le tribunal est souverain. La décision rendue par le tribunal criminel est rendue au nom du peuple de Guinée. Nous avons requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Bangaly Traoré, avec une période de sûreté de 30 ans. Je rassure l’opinion nationale et internationale qu’en ma qualité de représentant du ministère public, nous veillerons de près à ce que cette peine soit exécutée à la lettre. »

D’après toujours le site d’information, Me Ibrahima Khalil Kanté, avocat de la défense, a estimé que la peine maximale ne devrait pas être prononcée contre son client. « Moi, en tant qu’avocat, je ne suis pas satisfait, parce qu’il fallait que l’on descende d’un cran. On aurait dû le condamner, par exemple, à 30 ans. La peine la plus maximale ne devrait pas être prononcée parce que c’est un délinquant primaire et c’est quelqu’un qui a reconnu sa faute. Il n’a pas fatigué le tribunal. Même dans le Coran, une faute avouée est à moitié pardonnée. Quel est le pardon que la justice a accordé à mon client ? Il n’y en a pas…»

Kéfina Diakité

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