L’assemblée générale hebdomadaire de l’UFR s’est tenue samedi 22 février 2025 à son siège national à Matam, dans la commune du même nom. Une occasion que le parti de l’ancien Premier ministre Sidya Touré a mise à profit pour se prononcer entre autres sur l’enlèvement d’Abdoul Sacko, coordinateur national du Forum des Forces des Sociales de Guinée (FFSG), qui, on le sait, a été retrouvé plus tard dans un état critique en brousse à Forécariah. La troisième force politique du pays déplore le fait que le phénomène de kidnapping soit devenu récurrent sous le régime du CNRD  et qu’aucun Guinéen ne se sente désormais en sécurité.

« Nous allons leur demander d’assurer notre sécurité. Notre sécurité doit être assurée. Nous n’avons que cette Guinée. Nous demandons à la junte d’assurer notre sécurité. Quand elle est venue au pouvoir, c’est nous qui avons dansé. Quand elle est venue au pouvoir, c’est nous qui avons chanté. On a tellement cru au pouvoir militaire parce qu’on s’est dit quelque part que nous serions en sécurité. Si on voit les enlèvements, les kidnappings, les séquestrations, vraiment, ça fait peur », a martelé N’Sira Bangoura, membre du bureau exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) devant un parterre de militants réunis en assemblée générale. Avant de faire part de sa grande déception par rapport à la conduite de la transition en cours dans le pays du général Mamadi Doumbouya.

« Je suis très déçue, je suis une femme, je suis déçue. J’ai peur aujourd’hui, j’ose vous dire la vérité. Je prends la parole mais j’ai la peur au ventre. Aucun Guinéen ne se sent aujourd’hui en sécurité parce qu’on peut être enlevé dans la voiture, sur des motos. Personne ne se sent en sécurité. C’est un problème pour tout le monde. Dans l’ensemble, tous les Guinéens sont menacés », a-t-elle ajouté.

Kaba Kankoula

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