A la faveur d’une rencontre qui s’est tenue mardi 14 janvier 2025 au palais du peuple, le ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures a annoncé une campagne de sensibilisation pour la lutte contre le gaspillage énergétique dans le pays. C’était en présence des présidents des délégations spéciales, des cadres de l’administration publique et des conseillers nationaux.
Dans son intervention, le ministre Aboubacar Camara a révélé que 40% de la production nationale est perdue chaque jour, soit l’équivalent de 60 mégawatts. Une situation qui, selon lui, engendrerait, une perte de plus de 15 millions de dollars mensuels. « Cette somme pourrait être investie dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Mais trop souvent, des pratiques inefficaces, comme laisser les appareils allumés sans nécessité ou maintenir des ampoules allumées 24 heures sur 24, contribuent de manière significative à la perte d’énergie. L’absence d’une véritable culture de l’économie d’énergie, couplée à un manque d’éducation et d’information, exacerbe ce phénomène », a indiqué Aboubacar Camara, ajoutant que l’état vétuste des infrastructures énergétiques du pays joue un rôle majeur dans ce gaspillage. « Le réseau électrique national souffre de pertes techniques importantes en raison de son obsolescence et de son mauvais entretien », dira-t-il. Avant de pointer la défaillance institutionnelle dans la gestion et la distribution de l’énergie. Cette situation, à ses yeux, met en péril non seulement la capacité du pays à satisfaire la demande interne en électricité, mais elle freine également le développement économique.
« Dans un contexte où des milliers de citoyens restent privés d’accès à l’électricité, ces pertes quotidiennes sont un véritable obstacle à la prospérité nationale », a fait savoir le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, tout en appelant à un changement radical de mentalité. Et d’insister sur la nécessité d’un effort collectif pour réformer les habitudes de consommation d’énergie et améliorer la gestion du secteur. Pour limiter les pertes techniques, le chef du département en charge de l’Energie a évoqué les projets de rénovation et d’extension des infrastructures électriques du pays. Mais la pertinente question que beaucoup se posent est de savoir si cette campagne de sensibilisation ne se révélera pas comme un coup d’épée dans l’eau.
Kèfina Diakité
