Lors de son assemblée générale hebdomadaire qui s’est tenue samedi 11 janvier à son siège national à Matam, l’UFR, par la voix de Tidiane Conté, a fait part de sa déception du CNRD dirigé par le général Mamadi Doumbouya pour le non-respect de ses engagements.
« Nous sommes très déçus. On ne s’attendait pas à ça. Nous sommes arrivés à un moment où tout ce qui a été dit dans les paroles n’a pas été concrétisé par les actes. Ça veut dire quoi ? Que la confiance est rompue. Il sera difficile de la rétablir. Au lendemain du coup d’État, on a entendu que la justice sera la boussole. Chaque Guinéen conscient, patriote, doit évaluer cette promesse qui a été tenue. Nous avons entendu qu’il n’y aura pas de Guinéens injustement tués par rapport à ces opinions. Aujourd’hui, il n’y a même pas de presse en Guinée. (…). », a déclaré Tidiane Conté, membre du bureau exécutif de l’UFR. « Ils doivent l’admettre, ils doivent l’accepter. Dans la charte, il est écrit que les autorités de la transition et nous, on doit travailler ensemble. C’est ce que nous n’avons pas vu pendant toute cette période, malheureusement. Pour qu’il y ait le retour à l’ordre constitutionnel, il faut impérativement qu’il y ait des organes qui organisent les élections. Il faut un fichier électoral et toutes les démarches qui vont avec. Mais ce n’est pas ce que l’on voit. C’est triste et c’est dommage. La transition ne peut pas développer un pays. La transition ne peut pas améliorer les conditions de vie des citoyens. Ce n’est pas possible. Les trois années que nous avons connues est un témoignage éloquent pour savoir si la vie des Guinéens a changé », a-t-il ajouté.
Le général Mamadi Doumbouya est accusé, à tort ou à raison, par ses détracteurs, de vouloir s’accrocher au pouvoir contre la volonté de la majorité des Guinéens.
Kèfina Diakité