L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de Cellou Dalein Diallo, a tenu samedi 21 décembre 2024, son assemblée générale hebdomadaire à son siège national à la Minière. Une occasion qui a été mise à profit par un des vice-présidents du parti, Kalémodou Yansané, pour dire ses vérités au CNRD par rapport à la conduite de la transition en cours dans le pays. Après avoir reconnu que toutes les élections ne peuvent pas se tenir en 10 jours, il a martelé que tout arrangement qui ne prendrait pas en compte la présence du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo en Guinée, ne les concernera pas.

« Nous nous  retrouvons à 10 jours de la fin du délai consensuel et donc automatiquement à partir du 31 décembre 2024, officiellement la transition devait être constatée achevée. Si elle n’est pas achevée, puisque je ne sais plus si on peut faire toutes les élections en 10 jours, si elle n’est pas achevée, il faudrait bien qu’on trouve des solutions. Ce qui passera absolument par un consensus, qu’on l’appelle dialogue, qu’on l’appelle entretien, qu’on l’appelle concertation, il faut absolument qu’on s’entende sur quel avenir pour la Guinée après les 3 années perdues. Parce que si c’est la refondation, elle n’a pas été bien faite. Tous les jours si ce n’est pas 700 milliards détournés à la Douane, c’est l’OGP qui a des problèmes, c’est telle entreprise qui a des problèmes. La refondation, la moralisation de l’administration ont servi donc à quoi ? Tout cela c’est des préoccupations pour le pays », a fait remarquer ce proche de Cellou Dalein Diallo. Avant de marteler que rien ne peut se construire en Guinée sans les trois principales formations politiques du pays, à savoir l’UFDG, le RPG et l’UFR.  «Il faut qu’on s’entende sur l’avenir du pays. Et pour cela, il ne faut pas exclure ceux sans lesquels ce  n’est pas possible de conduire l’avenir du pays. Si vous prenez toutes les élections depuis 2010 jusqu’à ce jour,  vous mettez tous les chiffres que l’administration a acceptés, vous verrez qu’il y a 3 formations politiques qui totalisent à elles seules au bas mot 95% des voix. 95% des Guinéens se réclament de ces 3 formations, l’UFDG, l’UFR et le RPG. Vous ne pouvez rien construire sans travailler avec ces formations politiques. Vous pouvez avoir des blindés, avoir des jeeps  à tous les carrefours, vous pouvez engager des gens à la police mais 14 ou 15 millions des Guinéens on ne peut pas suivre tous les Guinéens porte à porte, ce n’est pas possible. Au lieu d’engager ces fonds, ces dépenses pour militariser les quartiers, appelez les leaders qui comptent,  parlez avec eux », indique le natif de Forécariah.

Revenant sur le cas spécifique de son leader, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, il dira ceci : «Nous, nous avions dit que l’UFDG est demandeur toujours de dialogue, on l’a toujours exprimé ici mais tout dialogue, je le dis, la presse doit être témoin, tout arrangement, tout dialogue qui ne prend pas en compte la présence du président Cellou en Guinée, à Conakry, délesté de tous les mensonges qu’on veut lui faire supporter on ne sera pas là-dans. Tout est négociable sauf accepter le mensonge cousu avec le fil blanc, ce n’est pas négociable, ce n’est pas acceptable… »

Kaba Kankoula

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