Le 66ème Sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), s’est tenu dimanche 15 décembre 2024 à Abuja (Nigeria). Un sommet au terme duquel il a été demandé aux autorités guinéennes d’accélérer le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Ce qui a fait réagir Dr Faya Millimouno du BL en rappelant que le bloc régional avait  pourtant signé en 2022 un accord avec le régime de Conakry pour la fin de la transition au 31 décembre prochain.

Interrogé lundi 16 décembre 2024 par Africaguinee.com, Dr. Faya Mlimouno, chef de file du Bloc libéral a réagi à cette actualité. Il accuse la CEDEAO de se rendre complice du CNRD comme elle l’avait fait lors du 3ème mandat du professeur Alpha Condé.

« Dans son intervention, la Cédéao devait commencer par demander des comptes au CNRD et au gouvernement parce que nous sommes à deux semaines de la fin de cette période transitoire en Guinée. Le fait d’avoir manqué de demander des comptes signifie qu’elle se rend complice comme elle l’a fait pour le troisième mandat d’Alpha Condé, le troisième mandat d’Alassane Ouattara, etc. C’est exactement ce comportement téléguidé des intérêts étrangers de la Cédéao qui fait qu’aujourd’hui, on déplore la sortie de trois pays, dont la superficie est supérieure à celle des autres pays membres qui restent dans la Cédéao », a confié Dr Faya Millimouno à Africaguinee.com.

« Ce qu’ils disent, c’est juste un langage diplomatiqueLa Cédéao ne fera absolument rien… », a-t-il martelé.  Pour lui, c’est aux Guinéens de comprendre qu’ils ont la responsabilité de ne pas laisser le pays basculer dans la violence. « Et pour cela, au CNRD d’abord, de changer d’attitude, parce qu’il y a trop de fuite en avant. Il y a trop d’assurance. La Guinée n’est pas une propreté privée du CNRD. La Guinée est une République. Le CNRD a été toléré d’arriver à la tête du pays au prix de beaucoup de morts pour mettre fin à une situation qu’ils ont reproduite. Parce que, ce qu’on a vécu avec Alpha Condé, ils sont venus changer. Aujourd’hui nous sommes dans un tableau qui est d’ailleurs pire que ce qu’on avait vécu avec Alpha Condé », dira Dr Faya Millimouno, favorable à une  renégociation de la deuxième phase de cette période transitoire. « Cela va permettre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de mission. Et ce gouvernement aura la mission de conduire le pays à un retour à l’ordre constitutionnel »

Kaba Kankoula  

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