Les représentants des Forces Sociales de Guinée ont rencontré lundi, 11 novembre 2024 les émissaires de l’ONU à la Maison Commune du Système des Nations unies à Conakry pour parler essentiellement de la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays du général d’armée Mamadi Doumbouya. Au sortir de cette rencontre, le Coordinateur du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG), Abdoul Sacko, a livré ses impressions à la presse.  « Lors des débats, on a d’abord cherché à savoir quel est le niveau de dialogue, le niveau de compréhension entre les acteurs sociopolitiques, les acteurs prenant part au processus électoral et les autorités. En plus de cela, quels sont aujourd’hui les niveaux de blocage et quelles sont les pistes éventuellement de solutions qui puissent aider à faciliter l’implication ou l’accompagnement des Nations unies. Et donc, c’est sur ces enjeux que les discussions avec la mission onusienne se sont concentrées », a fait savoir Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces sociales de Guinée. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d’une véritable prise de conscience de la part des autorités guinéennes face à la gravité de la situation. « La garantie sera toujours de la volonté politique des gouvernements », soutient-il, tout en invitant l’Etat à prendre conscience de la profondeur de la crise et de la nécessité de remettre en cause certains aspects de la gestion actuelle des affaires.

 « L’État doit être conscient des risques qu’encourt le pays, qui pourrait sombrer dans une crise encore plus violente si des réformes ne sont pas mises en œuvre ». Abdoul Sacko de faire observer aussi que  les partenaires internationaux, dont les Nations unies, sont prêts à soutenir la Guinée, à condition que les autorités guinéennes adoptent une attitude plus constructive. « Ce que nous avons compris, c’est que ces cadres sont mandatés pour rendre compte et proposer des solutions. Il reviendra à leurs mandants de décider s’il est possible d’accompagner les autorités guinéennes, ou s’il y a des signes de manque de sincérité », dira-t-il, déplorant les violations de la  liberté de la presse et les restrictions de la liberté d’expression. Ce qui, à ses yeux, constitue un frein à un véritable dialogue politique. « Nous estimons que ce sont des conditions que l’État doit remplir afin de garantir la confiance », estime Abdoul Sacko. Les Forces Sociales de Guinée, par la voix de leur coordinateur, appellent de tous leurs vœux une vigilance accrue face à la situation actuelle du pays. « Nous appelons à leur vigilance tout en saluant leur volonté à accompagner la Guinée à trouver des solutions », a-t-il déclaré.

Kèfina Diakité 

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