Récemment, les partis politiques guinéens ont été évalués par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) pour l’année 2024. Le rapport final de ladite évaluation vient d’être publié et il fournit beaucoup d’informations sur ces formations politiques qui évoluent sur le terrain en République de Guinée. Ainsi, 211 partis politiques ont été répertoriés sur toute l’étendue du territoire national. Le MATD, que dirige le général 2ème section Ibrahima Kalil Condé, annonce la suspension de 54 partis politiques pour trois mois pour divers motifs : agrément non valide du parti politique ; non fourniture de la liste des membres de l’organe de direction; existence d’un conflit interne en cours entre les membres de l’organe de direction du parti politique; absence d’un compte bancaire au nom du parti politique, ouvert en République de Guinée ; non tenue de la comptabilité annuelle de gestion du parti politique ; les états de comptabilité annuelle doivent être conformes aux lois et règlements en vigueur en République de Guinée, être certifiés par un cabinet comptable agréé, et inclure : un bilan, un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie et des notes annexes ; non déclaration des modifications dans les statuts ou des changements de membre dans l’organe de direction du parti politique ; application d’une modification statutaire ou d’un changement de membre dans l’organisation de direction, refusés par le MATD. D’autres partis ont été suspendus par leur département de tutelle. Parmi eux, l’on peut citer notamment : le Parti de l’Unité et du Progrès (PUP), le PDG-RDA, la Génération Citoyenne (GeCi), la Nouvelle Génération pour la République (NGR) ou encore le Parti du Travail de la Solidarité. Il y a eu également des partis politiques dissous, au nombre de 53, et 67 formations politiques placées sous observation pour trois mois, dont le RPG Arc-en-ciel du professeur Alpha Condé et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, les deux poids de la scène politique guinéenne de ces 15 dernières années.
Kaba Kankoula