Invité sur le plateau de la VOA-Afrique, à Washington, le chef de file de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, s’est prononcé sur la situation sociopolitique qui prévaut en Guinée. Il a fait part de sa ferme détermination à se battre pour qu’il y ait des élections libres et transparentes dans ce pays en transition depuis le 5 septembre 2021. A propos du calendrier électoral au pays du général Mamadi Doumbouya, l’ancien Premier ministre ne se montre guère optimiste pour cette année. « Je n’ai pas de visibilité parce que la junte a dit ce n’est pas en 2024, ce n’est pas en 2025. Je sais qu’elle veut confisquer le pouvoir, même en organisant si nécessaire, une mascarade électorale pour déclarer Mamadi vainqueur. Parce que le choix semble être celui-là, mais ce n’est pas celui-là que le peuple veut, je sais que le peuple se battra pour éviter ça pour que le droit du peuple pour choisir ses dirigeants soit respecté en Guinée. Maintenant ils ont des armes, ils ont l’argent public, ils essaient d’intimider, de corrompe, d’acheter les consciences, de neutraliser toutes les voies discordantes, en fermant les radios, en arrêtant les activistes de la société civile, en poussant à l’exil les acteurs politiques qui exigent le retour à l’ordre constitutionnel. Mais ceci dit, le peuple est là, le peuple veillera au respect de ses droits, je suis convaincu de cela.

En tout cas moi quand est-ce que je rentre en Guinée ? Je rentrerai. L’un des partis le mieux organisé en Afrique au Sud du Sahara, je vous dis si je savais je vous aurai invité le dimanche passé à New York. J’ai fait un meeting qui a connu la participation de près de cinq (5000) personnes, la salle n’a pu prendre que mille (1000) mais il fallait voir tout l’entourage il y avait du monde. Les gens ont confiance à mon parti, à ma personne et nous allons nous battre pour qu’il y ait des élections libres et transparentes et que le peuple choisisse ses dirigeants, quel que soit le prix, mais on se battra. De l’extérieur actuellement, je suis en train de me battre, de communiquer, d’attirer l’attention de mes partenaires sur la situation qui prévaut là-bas. Certes aujourd’hui la communauté internationale semble moins exigeante qu’elle ne l’était il y a 10 ans par rapport à la promotion et à la défense des valeurs de démocratie et de liberté. Les droits humains, la démocratie et les libertés ne sont pas défendus qu’il y a 10 ans ou 15 ans par la communauté internationale. Ceci dit, c’est à nous Africains de nous battre pour promouvoir la démocratie, l’Etat de droit, la protection des droits humains, on ne peut pas compter sur l’extérieur. », a confié Cellou Dalein Diallo à la VOA-Afrique.

Kèfina Diakité       

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