Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi, 30 août 2024, aux environs de 3 heures, l’opérateur économique Elhadj Hassimiou Diallo, 58 ans, a été abattu froidement à son domicile, à Kobaya, par des hommes lourdement armés. Amadou Oury, un des fils du défunt a témoigné sur l’assassinat crapuleux de son père.
« Je suis dans ce quartier avec mes parents depuis plusieurs années. Mais tout dernièrement, j’étais dans un centre coranique où mon défunt père m’avait envoyé. Et puisque je n’étais pas là, mais d’après les informations recueillies à la suite des témoignages, qu’à l’arrivée des bandits, ils ont voulu offenser la boutique mais ils n’ont pas pu. Entre-temps, ils faisaient des bruits et mon père s’est réveillé. Il a voulu descendre. La coépouse de ma mère qui était avec lui a dit de ne pas descendre, parce qu’elle avait vu à travers la fenêtre, qu’il y avait plusieurs personnes en bas qui voulaient venir dans la concession pour voir s’ils vont trouver quelque chose. Lorsque mon père est descendu au niveau des escaliers, ma marâtre s’est souvenue des enfants et est allée les prendre pour les enfermer dans sa chambre. C’est après, elle est descendue derrière notre père qui était déjà suivi par des bandits avec lesquels il s’est croisé. Ensemble, ils se sont dirigés dans la chambre et les bandits voulaient de l’argent. Ils ont demandé de l’argent à notre père qui leur avait dit qu’il n’avait pas d’argent avec lui ici. C’est ainsi qu’ils ont proposé à mes parents de venir ouvrir la boutique pour prendre ce qu’ils veulent afin de les laisser en vie. Mes parents n’ont pas accepté. Et quand les bandits n’ont pas trouvé de l’argent dans les différentes chambres, l’un d’entre eux a demandé à l’autre de tirer sur mon père qui est mort sur place », a-t-il confié. Et d’ajouter : « Je ne peux imaginer une telle mort d’un père aussi bien que lui. Durant toute mon enfance, il m’a aidé, m’a encouragé, m’a conseillé et m’a envoyé dans des centres pour que je puisse bien étudier. Il a vraiment voulu planifier notre avenir. Aujourd’hui, il part malheureusement, mais je ne peux rien dire de mal d’un père comme lui »
L’assassinat de cet opérateur économique relance le débat sur la recrudescence de la criminalité dans le Grand Conakry.
Kaba Kankoula