Selon l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH), les fortes pluies qui se sont abattues sur Conakry dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 août ont impacté 13 437 ménages, affecté 17. 185 personnes, endommagé 61 points d’eau, détruit complètement 7 maisons d’habitations. Un cas de mort et un porté disparu sont à également déplorer, selon la même agence. Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG qui s’est tenue le samedi 24 août, à son siège national à la Minière, un de ses vice-présidents, Kalémodou Yansané, a fait part de sa profonde tristesse par rapport à la nouvelle concernant le jeune motard emporté par les eaux de ruissellement à Kissosso, suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur Conakry quelques heures plus tôt. Pour lui, les inondations peuvent être partiellement traitées, voire évitées, si l’on cesse de construire sur les bassins de rétention des eaux pluviales. « Si les caniveaux ne sont pas régulièrement entretenus, malheureusement, des cas d’inondations et de pertes humaines surviendront inévitablement. Nous exhortons les autorités compétentes à prendre des mesures pour endiguer ce phénomène. Si nous ne faisons pas attention, les fortes pluies de septembre causeront des dégâts bien plus importants que ceux que nous constatons aujourd’hui », a indiqué Kalémodou Yansané.
Ces inondations relancent l’éternel débat sur les constructions anarchiques dans le grand Conakry, avec tous les risques que cela comporte. L’année dernière, l’on s’en souvient, des inondations causant mort d’hommes et destructions de biens ont été enregistrées aussi bien dans la capitale Conakry que dans certaines villes de l’intérieur comme Coyah et Kindia. Il y a quelques jours encore, Siguiri, en Haute Guinée, a dû faire face à des inondations. Les maires ou les présidents de délégations spéciales doivent être mis à contribution pour mener une campagne de sensibilisation sur les risques liés aux constructions anarchiques et au bourrage des caniveaux par des ordures.
Kaba Kankoula
