Depuis le 9 juillet dernier, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah du FNDC (mouvement dissous par le MATD) ne donne plus signe de vie. Une ‘’disparition’’ voulue ou forcée qui suscite des interrogations au sein de l’opinion et de vives inquiétudes chez leurs proches. Le jeudi 15 août, des journalistes des médias fermés par les autorités ( (Hadafo Médias, Djoma Média et Fréquence Infos Médias) ont pris l’initiative de se rendre dans les familles des activistes portés disparus pour exprimer toute leur solidarité par rapport à cette situation.
Elhadj Mamadou Sylla, le frère aîné de Foniké Mengué leur a fait part de scepticisme. « C’est Dieu qui décide, tout ce que Dieu fait, c’est ce qui est bon. Tout ce qu’on peut faire, c’est d’accepter. Notre souci aujourd’hui, c’est d’entendre qu’ils sont en vie. Même si on dit qu’ils sont condamnés à 100 ans ou plus d’emprisonnement, mais c’est de savoir s’ils vivent. Quand le Procureur dit qu’il ne sait pas où ils se trouvent, mais il le sait, il ne veut pas dire la vérité. Le camp militaire n’est pas approprié pour envoyer un citoyen pour le corriger. C’est la première fois qu’on voit cela. Certainement, les Kassory et autres sont contents parce qu’au moins, leurs familles ont la possibilité de leur rendre visite, de savoir où ils sont et tout. On demande à tout le monde de prier, au moins pour nous permettre de savoir où ils sont. Et puis, s’ils les ont tués, qu’ils nous le disent pour qu’on puisse faire au moins leurs sacrifices et prier pour le repos de leurs âmes…Pour Billo et Foniké, on ne sait pas où ils sont. Est-ce qu’ils vivent même ? En tout cas moi, sérieusement parlant, je dirais à 90% qu’ils ne sont plus en vie. Je ne dis pas 100% parce qu’on ne peut jamais être sûr de quelque chose à 100%. Quand on fait la somme de la sortie de Ousmane Gaoual Diallo et Amara Camara, quand ils disent qu’ils ne savent pas où ils sont et que même un adulte peut disparaître ; tu diras qu’ils ne sont plus en vie même si Dieu est miracle», a déclaré le président de l’UDG.
Kaba Kankoula