Les fans du football africain ont appris jeudi 8 août 2024, avec tristesse, le décès à Paris, de l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou,  à la veille de ses 78 ans.
Né le 9 août 1946 à Garoua, dans le nord du Cameroun, Issa Hayatou a occupé le poste de président de l’instance dirigeante du football africain pendant près de 30 ans.
En 1974, il devient secrétaire général de la Fédération camerounaise de football; en 1982 directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports; en 1984 vice-président de la Fédération camerounaise de football; en 1986 président de la Fecafoot en même temps qu’il est membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football.
 Issa Hayatou devient en août 1987 le cinquième président de la CAF en remplaçant l’Éthiopien Ydnekatchew Tessema, décédé.
Il faut dire que pendant des années, la CAF a été  vue par certains comme une sorte de mafia, avec Hayatou comme parrain faisant la pluie et le beau temps sur le foot africain. Souvent cité dans des affaires de corruption, le Camerounais n’est jamais inquiété par la justice. Mieux, c’est lui qui prend les rênes de la Fédération internationale de football en remplacement de Sepp Blatter, soupçonné de corruption épinglé pour « gestion déloyale » par la justice suisse.
Lors des élections pour la présidence de la CAF en 2017, son challenger Ahmad Ahmad, est un quasi inconnu. Trop confiant, Hayatou ne fait même pas campagne, ni ne présente de programme. Et à la surprise générale, donc, le 16 mars 2017, le dinosaure camerounais est battu (34 voix contre 20) par le Malgache, soutenu par de nombreux pays non-francophones et  dans l’ombre  par le président de la Fifa Gianni Infantino.
Le 15 janvier 2021, Issa Hayatou a été  honoré par la CAF, en lui accordant le statut de président d’honneur de l’organisation du football africain. Une sorte de réhabilitation et une sortie plus honorable pour celui que d’aucuns appelaient ” l’Ayatollah” du football africain. Que son âme repose en paix.
Kèfina Diakité 
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