Depuis les jeux olympiques de Pékin-2008, on attendait d’entendre : « qui dirait mieux ». Les pays qui ont organisé les JO par la suite ont rivalisé d’ardeur et de savoir-faire pour la remontrer précédents et à venir. Et voilà au tour de « nos ancêtres, les Gaulois » qui ont fait mieux que tous les prédécesseurs : défilé d’ouverture sur la Seine, inédit. Représentation de la Cène avec des drag Queens à la place des apôtres pour faire jaser les religieux, inédit. Et au pays de la liberté et des droits de l’homme, la scène de décapitation de Marie-Antoinette apparait une glorification pour décors, inédit …

Les spectateurs étaient émerveillés et abasourdis de voir qu’il y avait autant de barques, de péniches, de périssoires, de bateaux, de paquebots et autres flottants sur le fleuve avec tant de ponts à passer en-dessous et avec autant de délégations. Tout Paris a été remis à neuf pour faire forte sensation, déjà que Paris fait sensation naturellement, même sans maquillage, mais l’événement qui ne devait pas laisser à dire a laissé à redire. C’est à dire à quel point la France est divisée.

La réussite a tourné au vinaigre ?

La question se pose. Beaucoup avaient eu des appréhensions qu’Aya Nakamura soit sifflée. Heureusement le RN n’est pas arrivé en tête des législatives en France. Dieu Seul sait ce qui allait se passer, le cas contraire. Il faut faire remarquer que depuis Mireille Mathieu, la France n’a pas une chanteuse de la trempe de Aya, bien qu’elle soit de l’immigration. Mais la France est un pays qui a pris de l’envergure et qui a grandi avec les immigrants. La plupart des champions français ne sont pas de souche, de sang et de terre. Cependant, on voit et on comprend la légitimité de l’exacerbation des sentiments nationalistes et de rejet pour les immigrants qui affluent, qui sont sous les tentes pour SDF au centre Paris, qui se passent des mégots de cigarettes, qui vend du tabac en détail, qui allument des fourneaux pour griller brochettes et maïs sur les trottoirs de Paris. Les Guinéens ont connu une situation semblable en 1986-1987, quand les Touaregs fuyant la guerre au nord du Mali avaient envahi Conakry … mais la chose est complètement différente en France. Les nobles d’hier sont les nationalistes d’aujourd’hui, ce sont eux les esclavagistes et les colons qui ont soumis et déporté des millions d’Africains dans le commerce du ‘’bois d’ébène’’. L’histoire se répète toujours comme le boomerang qui revient à l’envoyeur. Si les Noirs fuyaient les bateaux d’esclaves comme s’ils avaient le diable à leur trousse, ils bravent de nos jours la Méditerranée pour aller en France, et refusent d’être ramenés en avions et charters. C’est à l’image des gnous qui traversent les fleuves infestés de crocodiles au prix de leur vie. Il ne serait pas raisonnable, voire suicidaire, de se mettre en travers de la route de ce rouleau compresseur de l’histoire. Tous les nationalistes du monde sont en panne de natalité, la démographie explose dans l’autre camp. Un signe. Aussi, on se demande si le RN a des sportifs de niveau international et comment ils se comportent au sein de leur équipe avec un ‘’beurre ou un black’’, puisqu’il n’y a pas une équipe sportive française composée uniquement de Français de souche. Pendant la guerre, l’occupation et la résistance contre les nazis, les frontistes n’ont pas vu des soldats africains, arabes ou autres mourir pour la France, à leur côté ? La haine de l’étranger existait ? Sait-on que l’antisémitisme avait fait perdre aux nazis la course à l’arme atomique, et par ricochet la deuxième guerre mondiale ? Pourquoi les parents de Oppenheimer ont immigré en Amérique ?

Et puis, sur le tableau de la Cène montrant Jésus au milieu des travelos et drag Queens épaisse comme Obélix voulait transmettre quel message ? Les religieux y ont vu des choses blasphématoires. Lors de l’attaque de Charlie-hebdo, il a été question de liberté de la presse, voilà Jésus épinglé.

Autre chose, il parait que la bouffe au village olympique est en ration congrue. Les Anglais auraient fait venir leurs propres cuisiniers. Question de budget ? Les audits de l’après compétition le diront. Avec les fakes news et les deeps fakes, on se laisse facilement prendre dans les désinformations.

En plus de cela, les organisateurs se sont emmêlés les pinceaux en mettant l‘hymne national du Soudan pour le Soudan du sud lors du match de basket opposant le Soudan du sud à Porto-Rico. Les Sud-Soudanais ont protesté, les joueurs Portoricains les ont soutenus dans les protestations et ils ont été battus…

Hormis tout ce qui vient d’être dit des couacs et d’inédits dans cette organisation, c’est une réussite.

Comment ne pas parler de la présence guinéenne ?

Au deuxième jour de l’ouverture, le Syli National de Guinée était déjà battu deux fois, autant dire éliminé, au vu de l’adversaire frustré qui lui reste dans le ring, et qui l’attend de pied ferme. Même les observateurs les plus critiques ont été ébahis mais admiratifs du jeu développé par les poulains de Kaba comme par le match simulé par l’IA qui a passé sur You Tube depuis quelques jours et juste avant la vraie rencontre. Aussi longtemps que le Syli a tenu en haleine les Guinéens, il finit toujours sur la même note : zéro à la base. Le Syli a failli plumer le Coq gaulois, mais c’est lui qui s’est incliné, en fin du compte.

D’abord, lors du premier match contre la Nouvelle Zélande, la plus faible sur papier, L’équipe de Kaba Diawara aurait été plus lourdement battue si les attaquants adverses n’avaient pas manqué 2 ou 3 occasions nettes.

Au sujet du pénalty contre la Guinée, l’arbitre et la VAR n’ont jamais su interpréter les images-vidéos pour juger équitablement et sévir contre les simulations notoires sur un terrain de football. En analysant le pénalty sifflé contre la Guinée, il n’en n’était pas un. L’attaquant qui a fait le cascadeur l’a fait dans une intention frauduleuse. Le gardien guinéen a plongé un peu tardivement pour attraper le vent et le gazon. C’est le pied qui est venu heurter le bras du gardien à terre. L’intention du plongeon était évidente, cela se voit sur l’essor des bras et la flexion du pied… on explique mal la chose, mais Gianni Infantino a été footballeur…  il peut discerner le faux du vrai dans cette action, l’attaquant méritait un avertissement pour simulation, mais il ne veut pas ‘’se mouiller’’. Jusqu’à maintenant aucun arbitre n’a osé siffler contre une simulation. Si les simulations restent impunies, c’est de la triche qu’on cautionne. Parfois, la justice immanente ou le karma, existe.

Contre la France, la VAR, encore elle, a refusé le premier but sur hors-jeu bien visible et justifié du joueur guinéen, mais le second but guinéen demandé pour expertise, aucune image prouvant le hors-jeu n’a été montrée aux téléspectateurs, comme le but refusé à l’Argentine contre le Maroc. L’entraîneur des Bleuets, Thierry Henry, qui était comme Michel Platini, contre la vidéo, qui enlèverait le sentiment de la sensation humaine au jeu (ou quelque chose de ce genre). A l’époque, on n’était personnellement pas d’accord avec Platini à cause des simulations qui peuvent passer inaperçues pour les arbitres. Actuellement, la Var se montre bien pire aveugle, ou partiale, que les arbitres bipèdes, qui refusent de voir l’évidence, ou de trancher. Ce même Thierry Henry, la VAR étant en sa faveur, il a chanté la palinodie.  Doit -on rappeler « sa main de Dieu » contre l’Irlande (?). Heureusement que la VAR n’existait pas. On se demande si ce n’est pas à cause de la main de ‘’Titi’ que l’idée de la vidéo est née ?

Comme on le voit, les opérateurs de la VAR ne sont pas encore à point. On peut entraîner une équipe sans avoir été joueur de football, mais on ne peut pas juger une action litigieuse et confuse si on n’a jamais été joueur coupable ou victime de telle action.

La préparation d’une équipe de football pour une compétition internationale coûte ce que cela coûte aux Etats. Pour les J.O de Paris, la Guinée aurait mobilisé 7 milliards de francs pour ce Syli, et le PM Bah Oury dit que l’essentiel, c’est de participer, il dit que l’équipe de France est au niveau de l’équipe guinéenne. Kaba Diawara dit qu’on ne peut pas gagner à toutes les fois. Le PM et le coach ont la mentalité de loser, mais le Syli a tenu la dragée si étonnamment haute à l’équipe de France chez elle et prétendante au titre au point de la battre nettement au point. On verra contre les USA si Kaba Diawara a enfin, enfin et enfin trouvé un schéma de jeu qui convienne à son équipe, ou si ce n’était qu’un baroud d’honneur en feu de paille. Quel que soit le cas, cette équipe a montré des dispositions et potentiels prometteurs, elle ferait sortir le football guinéen de l’ornière, si elle est sainement encadrée.

Cela dit, le match contre les USA fera perdre le sommeil chez les uns autant qu’il suscite l’attente chez les Guinéens.

Moïse Sidibé

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