Selon nos confrères de Mediaguinee, du 4 au 6 mai 2024, trois détenus ont trouvé la mort dans les locaux de la gendarmerie et du commissariat central de police de Coyah. Ce sont: Yamoussa M’Mah Camara  (détenu pour vol aggravé); Mohamed Camara (détenu pour vol aggravé avec tir) et Mamadou Yaya Baldé (détenu pour des coups et blessures).
Parlant de ces cas de morts, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah, Lazare Mamady Bauret, a dit : « Cette triste nouvelle qui nous a tous réveillés le dimanche, nous avons appris que des détenus au compte du tribunal de Coyah ont trouvé la mort dans les locaux disciplinaires de la gendarmerie et de la police.  Comme vous le savez, Coyah ne dispose pas de prison pour le moment, donc ces locaux nous servent de relais pour garder nos détenus et compte tenu de la canicule, ces personnes au nombre de trois ont trouvé la mort. Et c’est l’occasion pour moi de présenter mes condoléances aux proches de ces victimes…La première disposition pratique qui a été prise c’était de faire en sorte que ces prévenus aient des funérailles dignes de nom et aussi discuter avec les familles sur les dispositions prises en collaboration avec la hiérarchie judiciaire…C’est la canicule, il y a une forte chaleur. Nous avons fait le tour des lieux, vous avez constaté combien de fois la chaleur est étouffante et c’est cela officiellement qui est la cause puisque c’est des personnes qui ont été admises à l’hôpital”.
La secrétaire générale du département, Mme Irène Marie Hadjmanis, a présenté ses condoléances aux familles éplorées au nom du Gouvernement.   “Je tiens ici personnellement à présenter mes condoléances aux différentes familles éplorées, à la communauté et aux autorités de Coyah.  C’est très dommage, ces personnes étaient détenues comme l’a dit le procureur de la République, pour manque de lieux appropriés.  La maison de détention de Coyah a été attaquée et suite à cette attaque, les détenus ont été répartis dans certains locaux de la gendarmerie et de la police et ceux qui étaient condamnés ont fait l’objet de défèrement à Kindia et à Boké…Malheureusement la canicule s’étant mêlée de cela et la taille des cellules ça n’a pas donné la chance à ceux qui sont décédés, compte tenu du surnombre des détenus dans les cellules et la forte chaleur.”
La mort de ces trois détenus relance le débat sur les conditions de détention au niveau de nos maisons d’arrêt et dans les locaux disciplinaires des services de sécurité.
Kaba Kankoula 
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